Pays-Bas : échec des négociations de coalition
Dix semaines après la victoire électorale du parti d'extrême droite PVV de Geert Wilders aux Pays-Bas, le NSC (centre) s'est retiré des négociations de coalition menées avec le PVV, le parti pro-agriculteurs BBB et le parti de centre-droit VVD de l'ex-Premier ministre Mark Rutte, qui a arrêté la politique. Le chef de file du NSC, Pieter Omtzigt, a néanmoins évoqué l'option de tolérer un gouvernement minoritaire formé par les partis restants. Comment avancer ?
Le laisser gouverner
Le chef du PVV peut toujours devenir Premier ministre, affirme Neue Zürcher Zeitung :
«[Le chef de file du NSC] Pieter Omtzigt a proposé de tolérer un gouvernement minoritaire sous la direction de Wilders. Celui-ci pourrait accepter de constituer un cabinet très à droite, uniquement avec le petit parti pro-agriculteurs BBB, pour pouvoir enfin occuper le 'Torentje' - la résidence du Premier ministre à La Haye. … Des élections anticipées ne seraient pas une option favorable pour les intéressés, à l'exception de Wilders, qui pourrait remporter bien plus de sièges encore. … Selon les sondages, la majorité des Néerlandais souhaite un gouvernement de droite. Wilders, l'homme aux paroles simples, pourrait y perdre son aura plus vite qu'il ne le croit.»
La balle est dans le camp du centre-droit
La pression s'accroît sur le VVD, analyse De Volkskrant :
«La seule à être en mesure de faire sortir le pays de l'impasse est [la cheffe de file du VVD, Dilan] Yeşilgöz. En gros, trois options s'offrent à elle : s'engager dans une aventure incertaine au sein d'un gouvernement minoritaire avec le PVV et le BBB, examiner la faisabilité d'une collaboration avec Frans Timmermans [alliance sociale-démocrate/écologiste], Rob Jetten [D66, centre-gauche] et Pieter Omtzigt [NSC], ou organiser des élections anticipées. Aucune de ces options n'est particulièrement attrayante pour le VVD, mais le parti s'est mis lui-même dans ce pétrin.»