Réfugiés en Grèce : une rumeur génère le chaos aux frontières
Suite à une rumeur circulant sur Internet, évoquant l'ouverture de la frontière entre la Grèce et la Macédoine du Nord, près de 2 000 réfugiés bloqués en Grèce se sont rendus dans le nord du pays. Mais la frontière restant fermée, de graves affrontements se sont produits entre les réfugiés et la police. Dimanche, la plupart des migrants avaient été reconduits vers les centres d'accueil. Pour les médias grecs, cela montre que le drame des réfugiés est toujours d'actualité.
Un échec qui perdure
Cet évènement montre une nouvelle fois l'échec de l'UE sur la question des réfugiés, estime TVXS :
«Il souligne l'irresponsabilité et la faiblesse d'une Union qui a succombé à l'extrême droite. Il y a des pays qui refusent de fournir leur contribution à la résolution de la crise de réfugiés tandis que d'autres, pour contenir le problème, se transforment en camps de réfugiés. Les réfugiés ne veulent pas rester en Grèce mais ils y sont contraints. S'il y a récemment eu une passe d'armes entre le PPE et [le Premier ministre hongrois Viktor] Orbán, le premier avait déjà adopté la position du second sur la question des réfugiés. ... Cette gestion catastrophique est la raison pour laquelle la rhétorique xénophobe s'est développée dans toute l'Europe.»
Le contrecoup de la politique de l'autruche
To Ethnos appelle l'UE à agir de toute urgence :
«Depuis des années déjà, des rumeurs irresponsables nous jouent de mauvais tours. Il est urgent d'en trouver les responsables et de leur demander des comptes. Nous devons par ailleurs renforcer les mécanismes de protection pour les réfugiés. ... Les fausses annonces qui ont poussé les destinataires à un acte de désespoir révèlent entre autres choses la politique de l'autruche de l'UE face à ce problème. En temporisant et en abandonnant la gestion des réfugiés à une poignée de pays, elle escamote le problème, ce qui a pour corollaire une poussée de l'extrême-droite.»