Camps de réfugiés : une situation désastreuse
Du nord de la Syrie à la Bosnie en passant par la Turquie et les îles grecques de la mer Egée, des millions de réfugiés passent l'hiver, en pleine pandémie, dans des conditions catastrophiques, dans des camps ou sans abris. Les journalistes lancent de lourdes accusations contre l'UE et appellent les lecteurs à faire preuve de solidarité.
L'UE et la stratégie de la terreur
Dans une tribune à Tages-Anzeiger, le sociologue Jean Ziegler et le conseiller communal Vert Ilias Panchard y voient un calcul cynique de l'UE :
«Les tentes livrées par le Haut-Commissariat pour les réfugiés de l'ONU sont en majorité des équipements d'été, dépourvus de plancher et de chauffage. Un seul repas par jour, souvent immangeable, un seul robinet d'eau pour 1 300 personnes. ... En mer Egée, [Ursula von der Leyen] applique une stratégie de la terreur, du refoulement, destinée à dissuader les réfugiés de quitter leur pays d'origine pourtant mis à feu et à sang. ... Les droit humains sont un acquis civilisationnel. ... Ils ne peuvent être ni quantifiés, ni restreints, ni appliqués de manières sélective. Il faut évacuer sans délai les camps officiels et officieux.»
Les dons, une obligation morale
Les Etats-Unis de Trump avaient fortement réduit leurs versements au Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (UNHCR), rappelle Yeni Akit :
«L'UNHCR a par ailleurs de grosses difficultés à percevoir les aides financières promises par les autres Etats membres. Il est donc loin d'être en mesure de garantir les besoins les plus élémentaires dans les camps de réfugiés. Pour remédier aux problèmes et améliorer les conditions de vie dans les camps, du moins pendant l'hiver, ce sont souvent les organisations humanitaires qui prennent le relais. Le potentiel de ces organisations dépend entièrement des dons et des aides que leur apportent les personnes bien intentionnées. La pandémie de coronavirus a fortement ébranlé l'économie mondiale, et, par ricochet, nombre des programmes d'aide. Vu les conditions de vie dans les camps de réfugiés, nous avons l'obligation et le devoir de solidarité d'apporter notre propre contribution financière.»