L'AfD reste un 'groupe suspecté d'être d'extrême droite'
La cour d'appel administrative du land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie a elle aussi qualifié le parti AfD de "groupe suspecté d'être d'extrême droite", confirmant ainsi un jugement rendu en première instance. Cette décision autorise les renseignements à continuer de surveiller les activités de l'AfD sur le territoire allemand. Si l'arrêt n'est pas encore définitif, il fait de nouveau éclore un débat sur l'interdiction du parti.
Une interdiction s'impose
Tagesschau.de soulève de nouveau la question d'une procédure d'interdiction du parti :
«Le noyau conservateur autour des eurosceptiques qui a pu exister ne joue plus aucun rôle au sein de l'AfD actuel. De nos jours, les seuls mots d'ordre sont la haine, la radicalisation et la destruction. ... Espérons que les services de renseignement parviendront à rassembler suffisamment d'éléments pertinents et valables pour étayer le plus vite possible une telle procédure. Une interdiction de l'AfD aurait dû être engagée depuis longtemps. Car depuis longtemps, ce parti n'est plus un parti d'opposition. Au contraire, il trahit les fondamentaux de notre pays. Il est une honte pour la démocratie.»
La décision doit revenir aux électeurs
Die Presse souligne qu'il est impossible d'interdire un parti politique en Autriche, ce qu'il juge louable :
«Les renseignements allemands qualifieraient-ils le FPÖ de 'cas suspect d'extrême droite' ? Qu'est-ce que cela changerait ? Dans quelle mesure les services de renseignement devraient prévenir la population avec des catégories telles que 'assurément extrémiste' ? Contrairement à l'Allemagne, il n'est pas possible en Autriche d'interdire un parti politique. Et c'est certainement une bonne chose. La lutte contre les idéologies extrémistes, qu'elles soient de droite, de gauche ou religieuses, est d'autant plus efficace et durable si elle n'est pas uniquement une prérogative de l'Etat, et que la population elle-même s'en empare.»