On en saura plus dans 100 ans
Il est difficile de dire pour l’instant quelles pourraient être les applications pratiques de la preuve qui vient d'être apportée de l'existence des ondes gravitationnelles, souligne le quotidien de centre-gauche El País :
«L’inévitable question que se posera la majeure partie de l’opinion publique, c’est de savoir à quoi servent les ondes gravitationnelles. L’équivalent cosmique de la question : 'Et à quoi cela m'avance-t-il ?'. ... Voici une réponse possible : quand Watson et Crick ont découvert la double hélice de l’ADN en 1953, ils ne l’ont pas fait pour révolutionner la recherche biomédicale. Il en va de même pour cette découverte aujourd’hui. Ainsi, sincèrement, nous n’avons pas la moindre idée de ce à quoi pourraient bien servir ces ondes, mais il y a d’importantes raisons historiques et philosophiques de croire que cette découverte, qui touche à un domaine si élémentaire, engendrera une foule d’applications insoupçonnées. Rendez-vous dans cent ans.»
Une lueur dans l'obscurité
Il s’agit là d’une avancée historique, jubile le quotidien libéral La Libre Belgique :
«Cette découverte est équivalente au moment où Galilée, pour la première fois, pointait sa lunette astronomique vers le ciel. Près de 99 pour cent de l’Univers nous est opaque (trous noirs, matière noire, énergie noire) car il n’émet pas d’ondes électromagnétiques (radio, lumière, rayons X). Avec les ondes gravitationnelles, on pourra enfin 'voir' certains phénomènes de notre Univers comme les trous noirs et mieux les comprendre. C’est comme si, après des millions d’années dans la pénombre, une petite lumière s’était allumée, nous permettant de mieux éclairer la cage dans laquelle nous vivons. Cette découverte est le meilleur de l’homme, comme un poème de Rimbaud ou une sonate de Bach. Sans autre profit que d’accroître notre connaissance et de nous rendre plus humains.»
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