Les manifestations se multiplient en Géorgie contre l'adoption de la "loi sur l'influence étrangère", qui prévoit de contraindre les médias et les organisations financés à plus de 20 pour cent par des fonds étrangers de rendre publiques leurs sources de financement. En mars 2023, un projet de loi similaire avait été retiré sous la pression de la rue. Que penser de ces évolutions, sur fond d'obtention récente par la Géorgie du statut de candidat à l'adhésion à l'UE ?

A l'occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse, le 3 mai, l'ONG Reporters sans frontières publie son rapport annuel et un classement mondial. Celui-ci compare les conditions de travail des journalistes dans 180 pays, en matière de sécurité, d'indépendance ou d'accès à l'information. Les éditorialistes se montrent préoccupés, mais entrevoient aussi de rares lueurs d'espoir.

Depuis plus de 130 ans, le 1er-Mai est la journée de revendication de meilleures conditions de travail. La presse européenne se penche sur l'importance attachée à ce jour férié, le rôle du travail à notre époque, et discute des leviers susceptibles d'améliorer la vie des travailleurs.

Dublin accuse l'accord controversé passé entre le Royaume-Uni et le Rwanda d'être responsable d'un afflux de demandeurs d'asile en Irlande. Le Premier ministre, Rishi Sunak, a rejeté catégoriquement le possible renvoi de demandeurs d'asile d'Irlande vers le Royaume-Uni, soulignant que Paris s'était montrée intraitable sur des requêtes similaires de Londres - du Royaume-Uni vers la France. Pour les chroniqueurs, tout le monde est perdant dans cette histoire.

Il semblerait qu'un déblocage s'amorce dans les négociations entre Israël et l'organisation terroriste du Hamas. Selon les dires du ministère britannique des Affaires étrangères, Israël aurait présenté une offre de cessez-le-feu de 40 jours en contrepartie de la libération d'otages israéliens. Les commentateurs se demandent si l'offensive qui menace de s'abattre sur Rafah peut encore être écartée.

Au bout d'une année aux affaires, le Premier ministre écossais Humza Yousaf a jeté l'éponge lundi. Une manière de devancer un vote de défiance du Parlement écossais, qu'il risquait de perdre. Son parti, le Scottish National Party (SNP), venait de mettre fin à la coalition avec les Verts, en raison de désaccords sur les objectifs climatiques. La presse n'est guère élogieuse à l'égard de Yousaf et du SNP.

Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, ne démissionnera pas. Après avoir temporairement suspendu ses activités, il a déclaré lundi qu'il avait décidé "de continuer avec plus d'énergie encore, si cela est possible". Une plainte déposée par l'association d'extrême droite Manos Limpias, et l'ouverture d'une enquête contre son épouse, Begoña Gómez, pour corruption, avaient été à l'origine de cette mise en retrait. Des milliers d'Espagnols avaient manifesté ce week-end pour soutenir Sánchez et lui demander de rester en poste.

A l'occasion de la commémoration du 50e anniversaire de la révolution des œillets, le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa a estimé que le pays devrait verser des réparations à ses anciennes colonies, sous la forme par exemple d'une remise de dettes. Le Portugal est le pays d'Europe qui a le plus longtemps participé à la traite négrière. Un débat sensible, comme le montrent les commentaires.

En Italie, une intervention de l'écrivain Antonio Scurati dans une émission de la chaîne publique RAI a été annulée au dernier moment. Pour commémorer la libération de l'Italie du fascisme il y a 80 ans, le 25 avril, il aurait voulu lire un texte dans lequel il reprochait entre autres choses à Giorgia Meloni de ne pas se démarquer suffisamment de son "passé post-fasciste". Les commentateurs pointent une évolution générale inquiétante, au-delà de ce cas spécifique.

Le gouvernement slovaque du Premier ministre Robert Fico entend bien dissoudre la radio-télévision publique RTVS, comme il l'avait annoncé. Un nouveau groupe de médias, baptisé STVR, doit être créé. La réforme sera soumise au vote du Parlement cet été. Les critiques accusent le gouvernement de vouloir créer des médias de propagande.

La colère suscitée par la guerre à Gaza a entraîné une mobilisation accrue dans plusieurs universités américaines, où des incidents antisémites ont également été constatés. La police a notamment arrêté une centaine de personnes sur le campus de la prestigieuse Columbia University, à New York. Pour le moment, l'enseignement n'y est assuré qu'en distanciel. La presse se penche sur les motifs de cette contestation et dresse des parallèles historiques.

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