Un escroc pour sauver la Grèce ?
Depuis 2012, l’entrepreneur américain d’origine grecque Artemis Sorras fait parler de lui. Il prétend disposer de 600 milliards d’euros avec lesquels il entend rembourser la dette publique du pays. Son mouvement, baptisé Ellinon Sinelefsis, a connu un essor constant ces dernières années. Après le meurtre commis par un cadre du mouvement, les médias grecs se penchent sur cette organisation.
Les méthodes douteuses de Sorras
Le mouvement de l’investisseur américain Artemis Sorras fonctionne selon les mêmes méthodes que le parti néonazi Chryssi Avgi :
«Celle qui consiste, par exemple, à soutenir les citoyens pauvres pour avoir plus d’influence. Pas pour qu'ils volent de leurs propres ailes, mais pour qu’ils embrassent la main qui les nourrit. Sorras, c’est le type étrange qui prétendait avoir gagné des centaines de milliards d’euros en vendant des technologies de la Grèce antique au gouvernement américain - un montant qu’il était prêt à affecter au remboursement de la dette grecque. … Son organisation propose aux citoyens de rembourser leurs dettes moyennant le paiement de frais de dossier. Pas étonnant, dès lors, que les bureaux du mouvement se multiplient dans tout le pays.»
Un dangereux escroc
Il a été révélé en décembre qu’un membre haut placé du mouvement Sorras avait commis un meurtre. Protagon appelle le gouvernement à sévir enfin :
«Pourquoi le gouvernement et la justice ne nous disent-ils pas expressément et officiellement si cet individu possède vraiment ces 600 milliards d'euros ? Quid des plaintes déposées contre son mouvement ? L’affaire n’a plus rien de drôle. … Nous avons suffisamment ri de Sorras. Après les divulgations sur le meurtre et la prétendue escroquerie aux médicaments, on commence à reconnaître la nature réelle de cette organisation, qui exploite la détresse et l’inexpérience de certains de nos concitoyens. … Les autorités feraient bien de protéger les citoyens plutôt que de se moquer d’eux.»