Le grand oral d'Ursula von der Leyen au Parlement européen
Ursula von der Leyen a rencontré mercredi les groupes parlementaires écologiste (Verts-ALE), libéral (Renew Europe) et social-démocrate (S&D), afin de briguer les voix nécessaires pour être nominée à la tête de la Commission. De nombreux eurodéputés ont critiqué le "flou" maintenu par von der Leyen sur de nombreuses questions. Les verts ont décidé de voter contre elle. Sera-t-elle quand même élue ?
Que ce cirque s'achève enfin !
Le grand oral de von der Leyen auprès des eurodéputés n'est pas éliminatoire, croit savoir Daily Sabah :
«Bien sûr, ces groupes parlementaires tenteront par tous les moyens d'obtenir des compromis de sa part, mais ils l'éliront au final. Car les Européens raisonnables n'ont pas le luxe de 'plonger l'UE dans le chaos' en choisissant de ne pas élire VDL. ... Espérons que tout ce cirque prenne fin rapidement. L'UE ne peut se permettre de perdre davantage de temps sur cette question. Ni de laisser le champ libre à Donald Trump, Vladimir Poutine et Xi Jinping.»
Les sociaux-démocrates cherchent à placer leurs membres
Les sociaux-démocrates ne peuvent se permettre de bloquer von der Leyen car ils ont besoin des voix du PPE pour d'autres nominations, analyse Club Z :
«Le Parlement a déjà élu son président, le social-démocrate italien David-Maria Sassoli. Si von der Leyen devait être recalée, il ne resterait que deux postes-clé pour lesquels il faudrait l'assentiment des eurodéputés - le président de la Commission et le chef de la diplomatie européenne. ... Outre le président du Parlement, l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen (S&D) a présenté un autre candidat pour un poste clé, le socialiste espagnol Josep Borrell [à la tête de la diplomatie européenne]. Si elle torpille la nomination de VDL, il est certain qu'il n'y aura pas pour la remplacer de candidat de gauche à la tête de la Commission. Les sociaux-démocrates risqueraient par ailleurs de compromettre la nomination de Borrell au poste pour lequel il a été pressenti.»
On ne peut pas faire confiance à von der Leyen
Jydske Vestkysten souligne entre autres les problèmes rencontrés par l'armée allemande lorsque von der Leyen était à sa tête :
«La conservatrice Ursula von der Leyen a été une ministre de la Défense catastrophique. Il s'avère aujourd'hui qu'on ne peut visiblement pas lui faire confiance. Elle semble vouloir renoncer à l'accord en vertu duquel la libérale Margrethe Vestager devait devenir vice-présidente de la Commission, ce qui compliquera un peu plus son obtention du mandat de présidente. ... [Les problèmes rencontrés par la Bundeswehr] semblent montrer qu'elle n'a pas la carrure suffisante pour être à la tête de l'Union. Mais le traitement qu'elle a réservé à Vestager devrait contribuer à retoquer d'emblée la candidature de von der Leyen.»