Turquie : toujours pas de retour à l'école
En Turquie, la rentrée scolaire fin août s'était faite sous le signe de l'enseignement à distance via Internet. S'il était initialement prévu que tous les élèves retournent en classe le 21 septembre, il n'en sera rien : les autorités prévoient pour l'instant que seules les grandes sections de maternelle et les CP bénéficieront de cours en présentiel, toutes les autres classes continueront l'enseignement en ligne. L'annonce soulève un tollé.
Faire valoir l'égalité des chances, même dans l'enseignement à distance
Milliyet appelle à préserver à tout prix le droit à l'éducation pour tous :
«Après le droit à la vie, le droit à une meilleure éducation est le droit le plus fondamental de tous nos enfants ! Si nous ne pouvons pas assurer les cours en présentiel, alors il faut au moins garantir l'égalité des chances et l'accès de tous à l'enseignement à distance. Ce n'est pas seulement un défi à relever, c'est - en vertu de notre Constitution - une obligation ! Un jour, un de ces enfants décidera de notre futur ! Il fera de notre pays et de notre monde un endroit où il vaut la peine de vivre. ... Un détail mérite d'être souligné : que l'enseignement ait lieu à distance ou en présentiel, dans un domaine ou dans un autre, chaque enfant réussira ! ... Il ne faut négliger aucun de nos enfants. »
Ce ne sont pas les solutions qui manquent
Au vu du nombre d'infections, le conseiller en éducation Turgay Polat ne comprend pas la décision, comme il l'écrit dans Yeni Şafak :
«L'Allemagne a enregistré mardi 1898 nouveaux cas. Depuis la rentrée début août, les enfants ont retrouvé une scolarité normale, avec un enseignement en présentiel toute la journée. ... Ce même mardi, la Turquie a fait état de 1761 nouveaux cas. ... Je ne comprends donc pas que les écoles restent fermées. ... Je ne cesse de le répéter : nous avons beaucoup à perdre à maintenir les écoles fermées. C'est pourquoi nous devrions réfléchir aux modalités envisageables pour maintenir les écoles ouvertes. Premièrement, nous pouvons conditionner l'ouverture au nombre de cas enregistrés au niveau des provinces et des districts. Deuxièmement, nous pouvons diviser chaque école en cinq groupes d'élèves, chaque groupe fréquentant l'école un jour par semaine, pour éviter que les enfants ne perdent le contact avec l'école.»