En Roumanie, Viktor Orbán poursuit ses provocations
Lors de son traditionnel discours à Baile Tusnad, dans la région roumaine de Transylvanie, le Premier ministre ultraconservateur hongrois Viktor Orbán a une nouvelle fois malmené les relations avec la Roumanie. Devant des membres de la minorité magyarophone, le dirigeant hongrois a ironisé sur le système politique roumain et s'est moqué de l'UE. Une sortie que critiquent les journaux des deux pays.
Le faux-pas diplomatique de Bucarest
Le Premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, avait préalablement tenté d'empêcher Orbán d'aborder certains thèmes, ce qui s'est révélé contre-productif, déplore Adevărul :
«Par le biais du ministère des Affaires étrangères, il lui avait remis une liste précisant ce qu'il pouvait ou ne pouvait pas dire. Bien entendu, Orbán n'a pas laisser passer l'occasion de se gausser publiquement du document officiel du ministère des Affaires étrangères. Orbán a eu raison de le faire. Si le Premier ministre hongrois estime qu'il peut tenir des propos europhobes et hostiles à l'Etat sur le territoire d'un pays voisin, ce n'est pas en lui donnant une feuille de route écrite qu'on le ramènera la raison. Il s'agit d'un faux pas diplomatique qu'Orbán a su habilement exploiter.»
Rien de nouveau en Hongrie
Népszava s'irrite d'entendre sempiternellement ressassées les mêmes choses :
«Cette année, nous n'avons entendu en Hongrie que de vieilles rengaines éculées et usées jusqu'à la corde : dénigrement de l'UE - qui a pourtant nourri le système Orbán pendant douze ans et fait de la famille du Premier ministre un clan de multimillionnaires, allusions à une sortie de l'UE, alarmisme sur la question LGBTQ, appels sans queue ni tête à la paix en Ukraine, glorification de la Chine, et, pour finir, la menace de mauvais présages pour l'année à venir. Voilà la vision du monde d'un homme qui mène soi-disant la barque en l'an 2023. Pourtant, la comparaison qui lui va le mieux est celle d'un capitaine sans boussole.»