L'esprit européen ne doit pas se soumettre
Face a l’arrivée de centaines de milliers de réfugiés, les Européens auraient tort de renoncer à leur valeur en faisant preuve d'un respect erroné, préconise le sociologue Matevž Tomšič sur le portail Planet Siol.net :
«Les Européens doivent être fiers des acquis de leur civilisation et s’efforcer de défendre leurs valeurs, normes et principes. Il ne peut y avoir aucune tolérance possible envers les réfugiés qui méprisent ces acquis ! Si les forces politiques modérées en Europe ne sont pas en mesure de résoudre la crise des réfugiés, elles perdront le soutien de leurs citoyens. Et ceux-ci soutiendront alors des politiques vraiment xénophobes, qui résoudront le problème de façon bien moins civilisée.»
Ne pas occulter le rôle de la culture et de la religion
C’est dans la culture et la religion des pays d’origine des auteurs des agressions commises par des migrants contre des femmes en Allemagne et en Suède qu’il faut rechercher les causes du problème, estime le quotidien libéral Göteborgs-Posten :
«Dans les pays où le rôle de la femme est fortement défini par la tradition, la société cautionne largement le harcèlement. … Si l'on veut comprendre les différences, il ne suffit pas de constater que le sexe détermine tout. Le lien entre violence et sexe est une évidence telle que c'est presqu’une banalité. Alors comment expliquer que la situation des femmes en Afghanistan ou en Egypte par exemple soit si pitoyable comparée à celle d'autres pays ? L'économie, la stabilité, le niveau d'instruction et le régime politique fournissent une partie de l'explication. Mais on aurait tort de minimiser le rôle de la culture, des valeurs et de la religion.»
Après Cologne, la peur de l'étranger
Aux Pays-Bas aussi, les agressions de Cologne alimentent une peur irrationnelle de l’étranger, analyse l’hebdomadaire ultraconservateur Elsevier :
«Après les évènements de Cologne, la peur semble soudainement se propager, boostée par les atteintes aux bonnes mœurs. Rien ne saurait davantage attiser la peur qu'éveille en nous l’idée qu’un type tripote votre enfant ou votre femme. D’autant plus lorsque le type en question est d’origine étrangère. A la fin des années 1950, les travailleurs immigrés italiens faisaient les frais de cette peur viscérale, dans les années 1960 et 1970, c’était le sort des travailleurs immigrés marocains et turcs. … La peur, la méfiance et les mauvaises expériences sont le corollaire inévitable de l’immigration. 40 ans après, les choses ont peu changé. Tout politique qui n’en tient pas compte agit avec négligence. De même que tout politique qui ne fait pas objectivement état des faits.»