La fin d'une zone de non-droit ?
La fermeture de Guantánamo serait un pas décisif, commente le quotidien libéral Público :
«Obama entend ainsi montrer que les Etats-Unis sont capables de refermer l’un des chapitres de leur histoire récente directement lié aux attaques terroristes du 11 septembre. Le transfert des prisonniers représenterait la fin d’une situation d’exception créée sous le prétexte de la lutte contre le terrorisme. … Ceux qui veulent continuer à faire de Guantánamo un symbole ignorent qu'avec le temps, ce camp n'a fait que desservir les Etats-Unis. Reste encore à voir si Obama saura convaincre le Congrès, ou s’il devra recourir à un décret présidentiel.»
Guantánamo pour toujours
Il y a peu de chances qu’Obama réussisse à fermer Guantánamo, regrette le quotidien libéral NRC Handelsblad :
«La solution provisoire proposée par Obama consiste à transférer aux Etats-Unis une trentaines de prisonniers vers une prison à niveau de sécurité 'supermax'. Gitmo pourrait ensuite être fermé et Obama aurait tenu sa promesse électorale. Mais ceci reviendrait à enfouir dans un cachot de l’oubli des personnes qui ne seront jamais jugées et qui ne reverront jamais la liberté. Les organisations de défense des droits de l’homme estiment à juste titre qu’il ne s’agirait que d’un changement d’adresse. Mais pas même ce changement formel n’aura lieu. Une nouvelle loi interdit ce transfert. … Tout porte à croire que le successeur d’Obama héritera de la patate chaude de Guantanamo.»