UE : faut-il renforcer les compétences du Parlement ?
Les eurodéputés - qui seront renouvelés cette année entre le 23 et le 26 mai - sont, conjointement avec le Conseil de l'UE, responsables du législatif dans l'Union. Mais seule la Commission peut adopter des propositions de loi. Les critiques déplorent ainsi un déficit démocratique et appellent de leur vœux un renforcement des compétences du Parlement. Les éditorialistes attirent aussi l'attention sur ce qu'ils jugent être des anomalies des institutions européennes.
La Commission est bien trop forte
Ce n'est pas le Parlement qui détient le véritable pouvoir dans l'UE, déplore The Times of Malta :
«Des millions d'Européens dans les différents Etats membres de l'UE sont victimes des intérêts personnels d'une coterie qui fait tout pour que la puissance des grands Etats membres ne fasse que s'accroître, et ce aux dépens des plus faibles. ... En dépit de la présidence tournante de l'UE, assumée à tour de rôle par les Etats membres, les structures de l'UE accusent un défaut de conception fondamental. A quoi cela peut-il servir d'avoir des eurodéputés élus si la Commission européenne, qui n'est pas élue par le peuple, peut passer outre leurs décisions ? De quelle sorte de démocratie peut-il bien s'agir là ?»
Des eurodéputés réduits au rôle de figurant ?
Expressen pointe aussi une mauvaise répartition des pouvoirs au sein de l'UE :
«Les compétences principales - fiscalité, défense et la majeure partie du législatif - restent entre les mains des Etats membres. ... Pour l'UE, il importe donc davantage que le président de la Commission ait la confiance du Conseil européen que celle du Parlement. ... La principale compétence du Parlement européen consiste seulement à avaliser ou non la nomination du nouveau président de la Commission. Si le Conseil européen présente une autre personne que le candidat tête-de-liste de la formation victorieuse, le Parlement peut mettre son veto. La question suivante doit donc être posée aux partis suédois : resterez-vous les bras croisés si le Parlement venait à faire l'objet d'un chantage ?»