Démission du ministre français de l'Environnement, François de Rugy
Le ministre de la Transition écologique, François de Rugy a présenté sa démission suite à l'affaire dite des homards, dix mois seulement après son entrée en fonction. Selon des révélations de Mediapart, de Rugy aurait notamment, à plusieurs reprises, convié à des dîners fastueux passés en frais de mandat alors qu'il était président de l'Assemblée nationale. L'intéressé a fait savoir qu'il déposerait une plainte en diffamation. Est-il victime d'une condamnation trop hâtive ?
Une absence scandaleuse de modération
François de Rugy a fait piètre figure, souligne Le Figaro :
«Au nom du bon sens, du discernement, de cette chose de plus en plus rare qu'on appelle tact, on reste ébahi devant la légèreté d'un ministre qui, en même temps qu'il demande à l'artisan qui roule en diesel de changer de voiture, profite à plein des largesses de l'Etat. Si la situation du pays et de la planète est aussi préoccupante que l'indiquent les discours de la majorité, elle exige, en retour, une évidente retenue, une réserve élémentaire. Le très vieux monde appelait ça : donner l'exemple.»
Recadrer des médias tyranniques
Dans les colonnes de Causeur, le politologue Dominique Reynié parle de lynchage médiatique :
«Une sorte de procès a surgi, à l'initiative d'institutions auxquelles le législateur n'a pas donné compétence en la matière. Les méthodes du procès de fait relèvent de la pire des justices, une justice à charge, où la condamnation de l'accusé est immédiate et sans appel, où il ne peut y avoir aucune innocence ! … Cette presse est tombée dans une forme d'excès de pouvoir, un pouvoir à la fois tyrannique et privé. La question se pose de savoir quels sont les contre-pouvoirs qui limitent ce pouvoir et le mauvais usage qui peut en être fait. Où est la constitution qui protégera de tels abus ?»