Noël vaut-il une rallonge du 'lockdown' ?
En Grande-Bretagne, le gouvernement entend ménager une trêve du confinement d'une durée de cinq jours pour les fêtes de fin d'année. Dans un espace fermé, les célébrations de Noël devront se limiter à quatre foyers. Ces cinq jours de répit seront toutefois contrebalancés par un reconfinement de 25 jours en janvier.
Une folie contraire à l'esprit de fête
The Times trouve la proposition complètement absurde :
«Après cinq jours de 'liberté', enchaîner sur 25 jours de confinement est une perspective qui jure avec l'esprit de Noël. Et ce, au mois de janvier, pas vraiment la période de l'année la plus folichonne. C'est pourtant bien ce qu'a annoncé Public Health England dans une conférence de presse cette semaine, rivalisant de cynisme avec Scrooge [personnage avare du Conte de Noël de Charles Dickens]. Pendant des mois, on nous a seriné que la rencontre de différents foyers était le meilleur moyen de propager le virus. Et il faudrait que nous en fassions abstraction, le temps de nous esbaudir pendant cinq jours ? C'est du grand n'importe quoi ! Pas besoin d'être un agent secret pour comprendre qu'en l'occurrence, 'liberté' est un nom de code pour 'contamination'.»
Assez grands pour décider seuls
The Daily Telegraph se réjouit en revanche que le gouvernement se fie au sens civique :
«La fête de Noël est fondamentale, pour des raisons religieuses mais aussi pour la vie de famille ; après plusieurs mois de séparation, nombreux sont ceux à se réjouir de ces retrouvailles si importantes pour la santé psychique. Sur le plan économique, le pays a par ailleurs besoin du commerce : les affaires de Noël décideront du sort de nombreuses entreprises. ... De façon instinctive, Johnson fait confiance aux gens. Alors dites-nous clairement les choses, donnez-nous des conseils, mais laissez les amis et les parents évaluer seuls le niveau de risques auquel ils s'exposent. Il s'agit d'une nation d'adultes.»