Slovénie : berges et rivages resteront un bien public
Dans le cadre d'un référendum, 86 pour cent des votants ont fait annuler a posteriori une loi adoptée en mars dernier en Slovénie. Celle-ci donnait la possibilité aux investisseurs et aux acteurs du privé d'acquérir et d'exploiter des terrains situés le long des cotes ou sur les rives des lacs et rivières. Jusqu'à maintenant, les rivages étaient considérés comme un bien public en Slovénie. La participation, de 46 pour cent, s'est avérée nettement plus élevée que prévu.
Les jeunes savent ce qui est important
Pour Večer,
«outre la préoccupation pour l'environnement, un aspect important de ce référendum est que les jeunes sont prompts à se mobiliser et à s'engager en politique quand les enjeux en valent la peine. C'est un signe important pour l'avenir de la démocratie slovène, comme le fait que les gens soient prêts à s'opposer à l'arrogance du gouvernement et à protéger l'intérêt général. Car avec cette loi, le gouvernement a foulé aux pieds le dialogue démocratique, les débats ouverts et les avis des experts, presque unanimement opposés au projet de loi.»
Que Janša en prenne acte
Dnevnik voit également dans ce résultat un référendum contre le gouvernement :
«Vu l'ampleur insoupçonnée de la participation électorale, force est de constater que les votants, en plus de rejeter une mauvaise loi, ont aussi voulu sanctionner le gouvernement de Janez Janša. Nous avons assisté au sondage public le plus révélateur qui soit, une sorte de référendum populaire portant sur le gouvernement, moins d'un an avant les législatives. ... Un référendum qui envoie un message aussi net et tranché ne devrait pas rester sans conséquences politiques. Le ministre responsable d'une telle défaite devrait démissionner sur le champ, ou bien être limogé par le Premier ministre.»