Slovénie : le nouveau gouvernement a du pain sur la planche
En Slovénie, les négociations de coalition tournent à plein régime depuis la victoire dans les urnes de Robert Golob, novice en politique, qui avait battu l'élu sortant, Janez Janša, à la tête d'un gouvernement ouvertement xénophobe et nationaliste. Golob entend former un gouvernement de centre-droit. Au vu des commentaires de la presse slovène, les attentes sont élevées.
Espérons que les choses changent
Dnevnik espère que la formation d'un nouveau gouvernement se traduira par des changements concrets :
«Premier ministre désigné à la tête du groupe parlementaire le plus conséquent de l'histoire de la Slovénie, Robert Golob a suffisamment de marge pour se montrer magnanime dans les négociations de coalition. ... Après le tournant des élections, les programmes innovants seront-ils bel et bien au rendez-vous ? Le contrat de coalition qui sera rendu public dans une à deux semaines nous le dira. Les annonces de refonte des différents ministères dans les domaines de l'environnement, des infrastructures, des sciences, de l'éducation, du travail et de l'économie donnent bon espoir de croire qu'après des décennies de statu quo, nous pourrions enfin tenir le bon bout et aller au devant de changements réels.»
Prendre les choses en main
Primorske novice énumère la longue liste des tâches qui attendent le gouvernement :
«Le nouveau gouvernement devra relever plusieurs défis centraux : réinventer un système de santé en échec, permettre aux jeunes de se loger sur un marché immobilier plus à la portée de leur porte-monnaie, enrayer la fuite des cerveaux vers l'étranger, définir un concept viable pour le système des retraites d'ici 20 à 30 ans et trouver des solutions d'adaptation au changement climatique. A plus court terme, il faudra trouver une parade à la flambée des prix de l'énergie, de l'alimentation et des autres denrées touchées par l'inflation, digitaliser et débureaucratiser notre société, mais aussi endiguer la corruption. ... Le gouvernement va devoir cesser d'imputer tous les dysfonctionnements au mauvais travail du gouvernement précédent.»