Elections législatives en Lettonie
Les Lettons vont élire un nouveau parlement samedi. Jusqu'à présent, une coalition de centre-droit constituée de cinq partis gouvernait. Le plus grand groupe parlementaire se trouvait toutefois dans l'opposition : le parti SDPS, qui se veut être le représentant de la minorité d'origine russe. Sous le signe de la guerre d'agression de Moscou en Ukraine, cette élection pourrait redessiner le paysage politique.
Les pro-Poutine n'ont plus rien à dire
Neatkarīgā écrit :
«Quel que soit le nombre de sièges au Parlement gagnés par des partis d'orientation 'non-occidentale', ceux-ci n'ont pas la moindre chance d'être inclus dans des coalitions gouvernementales. L'époque où ces formations pouvaient bénéficier d'une certaine complaisance est révolue. Les partis qui ne peuvent se résoudre à condamner clairement les crimes de Poutine ont délibérément choisi de s'exclure du processus politique, en contrepartie de postes de députés et d'argent public. Leurs membres traverseront les quatre prochaines années relativement tranquillement, sans exercer d'influence notoire sur la politique gouvernementale.»
Rationalisme et force de caractère
Diena établit le profil que les nouveaux députés devront présenter :
«Nous savons que les prix élevés des ressources énergétiques sont de nature à entraîner des tensions économiques l'hiver prochain. Il faut aussi s'attendre à des tensions découlant de la politique agressive de Moscou, qui ne seront pas forcément de nature militaire, mais du moins de l'ordre psychologique. Il est donc important que ceux qui prendront les rênes du pouvoir dans notre pays s'y entendent en économie, se laissent guider par des considérations rationnelles et aient la force de caractère requise pour résister vaillamment aux aspirations impérialistes de la Russie, que celles-ci soient ouvertes ou plus sournoises.»