Une nouvelle coalition pour le Danemark
A Copenhague, le nouveau gouvernement sera composé de partis de centre-gauche et de centre-droite. Cette grande coalition, inhabituelle pour le pays, sera composé des sociaux-démocrates, du parti libéral-conservateur Venstre et des Modérés (libéraux). C'est ce qu'a annoncé mardi la cheffe du gouvernement reconduite, la sociale-démocrate Mette Frederiksen. La presse affiche un optimisme prudent.
Un tournant bienvenu
Politiken se félicite de cette nouvelle coalition :
«Peu après 20 heures le 13 décembre 2022, une nouvelle ère a débuté dans la politique danoise. ... Pour la première fois depuis des décennies, le pays sera dirigé par une alliance des centres. Il s'agit assurément d'une date réjouissante, d'un renouveau politique salutaire. Mette Frederiksen veut créer un 'nouvel équilibre' dans la politique du pays. Le Danemark a besoin d'un gouvernement disposant d'une légitimité démocratique lui permettant de mener à bien les réformes nécessaires au maintien de notre Etat-providence, et de reconfigurer notre politique de défense en fonction de la nouvelle guerre qui se déroule aujourd'hui en Europe.»
Une responsabilité partagée à un moment difficile
Berlingske discerne des opportunités et des dangers :
«L'exemple d'autres pays nous montre que la formation de grandes coalitions gouvernementales entraîne de mauvais compromis, une paralysie et l'exclusion antidémocratique des partis restants. Mais il existe également un argument de taille en faveur d'une grande coalition des centres : le Danemark est exposé au danger que représente la Russie, et la guerre en Ukraine a montré que notre défense était loin d'être à la hauteur des défis qui se posent à elle. ... Dans un tel cas de figure, il s'avère donc avantageux de répartir les responsabilités sur plusieurs acteurs - notamment en ce qui concerne la préparation de décisions concrètes.»