Le fruit de la négligence humaine
Pour Süddeutsche Zeitung, cette catastrophe aurait pu être évitée :
«La région est considérée comme la plus bétonnée d'Italie, si on ne tient pas compte de la capitale. Voilà le prix de la civilisation, tel qu'on le connaît également en Allemagne : des constructions à tout-va, une imperméabilisation massive des sols, une réduction des lits des rivières - le tout sans tenir compte de l'environnement. Ces phénomènes sont connus depuis des années, cela fait longtemps que l'Italie envisage tout comme nous de miser sur la nature pour prévenir les catastrophes. En Emilie-Romagne, des programmes se chiffrant à plusieurs milliards d'euros ont été proposés, qui n'ont toutefois pas été mis en œuvre en raison des querelles politiques. Aujourd'hui, la catastrophe a frappé et l'émotion est grande.»
Une forme d'inconséquence
L'Italie n'est pas en mesure d'investir dans son avenir, déplore La Stampa :
«Notre pays court le risque d'être incapable de bâtir son avenir. Les difficultés à réaliser les investissements qui porteraient le plus de fruits semblent pousser les forces politiques dominantes à privilégier des solutions moins coûteuses mais à l'effet immédiat. ... L'UE nous offre des fonds considérables pour relancer durablement l'économie, et donc éviter que le pays perde davantage de terrain au plan international. Or ce que l'on constate aujourd'hui, c'est que l'on aura du mal à dépenser ces fonds, ou qu'on risque de les affecter à des opérations peu utiles, mais aussi et surtout qu'on nourrit des doutes quant à l'idée même de l'investissement.»