Italie : le gouvernement coupe les aides sociales
169 000 foyers italiens ont reçu un SMS les informant qu'à compter du 1er août, ils ne percevraient plus le revenu de citoyenneté. En cause : un durcissement des critères à remplir pour y être éligible, voulu par le gouvernement ultra-conservateur dirigé par Giorgia Meloni. Une décision contestée dans la rue, notamment à Naples, où beaucoup de gens sont tributaires du revenu de citoyenneté.
Que faire quand il n'y a pas de travail ?
Ceux qui sont théoriquement 'employables' perdent leur droit au revenu minimum. Mais entre la théorie et les réalités du terrain, il y a un gouffre dont le gouvernement ne tient pas compte, vitupère La Repubblica :
«Il aurait surtout fallu vérifier si l''employabilité' correspondait à un besoin réel de main d’œuvre raisonnablement rémunérée. Si l'on s'en était donné la peine, on aurait peut-être vu que face à l'employabilité théorique, il n'y a pas forcément d'emploi réel (digne d'un être humain) - surtout pour le profil de beaucoup de bénéficiaires des allocations citoyens : très faible niveau de qualifications, éloignement du marché du travail et domiciliation dans des zones où les offres de travail sont rares. »
Le mépris de l'humain
Süddeutsche Zeitung explique pourquoi les populistes de droite s'en prennent aux plus vulnérables alors qu'ils se donnent un vernis social :
«Tout simplement parce qu'ils n'ont pas de respect pour l'homme en soi. Un schéma que l'on constate dans d'autres pays, notamment en Allemagne avec l'AfD. Ils humilient dans leurs discours ces indésirables qui profitent de l'État social - les migrants et les demandeurs d'asile, par exemple - comme autant de fainéants qui devraient être punis si l'on en avait le pouvoir. Ceux qui ne trouvent pas de travail ne veulent pas travailler, c'est évident, et il doivent payer pour leur fainéantise. Applaudissements de ceux qui pourraient bientôt eux-mêmes être amenés à demander de l'aide à l'État. Allez comprendre.»