Hongrie : scandale politique lié à une affaire de pédophilie
La présidente hongroise, Katalin Novák, a gracié un individu condamné dans une affaire d'abus sexuels sur des mineurs. La décision a été signée par la ministre de la Justice, Judit Varga. Selon le tribunal, l'individu avait tenté de soudoyer les victimes pour les empêcher de témoigner. L'affaire est très délicate pour le Fidesz, le parti au pouvoir, qui avait justifié sa législation discriminatoire envers les personnes LGBT par des impératifs de protection des mineurs.
Un bug dans le système Orbán
Népszava fait un commentaire sarcastique :
«A la longue, un système clos produit nécessairement des erreurs graves. ... Même le dernier fonctionnaire ministériel aura appris en un rien de temps que pour faire carrière, il ne doit pas réussir sur le plan professionnel, mais veiller à toujours passer la brosse à reluire. Voila comment quelqu'un a pu obtenir, auprès d'un larbin d'un ministère de la Justice moribond, qu'un accueil favorable soit réservé à la demande de grâce du complice de pédophile Endre K. ... Judit Varga et Katalin Novák n'auraient vraisemblablement pas hésité à signer une recette pour préparer des biscuits à l'eau si on la leur avait présentée. Mais ce qui est certain, c'est qu'elles n'en ont pas eu besoin pour être les gardiennes d'un complice de pédophile.»
L'opposition flaire une aubaine
Selon le portail pro-Fidesz PestiSrácok, les critiques cherchent à instrumentaliser l'affaire :
«Le directeur-adjoint est-il (également) coupable ? Certainement. Mais il n'est pas pédophile, contrairement à ce que veulent faire croire la presse et les politiques de gauche sur les réseaux sociaux . ... Katalin Novák N'A PAS gracié un pédophile. Mais un enseignant passionné, qui a fait son travail avec diligence, et qui était très populaire auprès des enfants, auxquels il a proposé de nombreuses activités extrascolaires. ... On peut débattre [de la décision de Novák], et il peut y avoir des arguments légitimes pour et contre - des arguments juridiques et moraux. Mais les manœuvres de l'opposition ne sont qu'une forme de prostitution politique, sous sa forme la plus abjecte.»