L'antisémitisme fait partie de la gauche radicale
En raison de l'idéologie anticapitaliste, il est difficile pour une certaine frange de la gauche d'arriver à reconnaître un rôle de victimes aux juifs, déplore The Guardian :
«Le problème de la gauche radicale, en plein essor actuellement, c'est le fait que ses partisans ne considèrent pas l'antisémitisme comme une forme de racisme. ... Dans cette idéologie, la plupart des juifs sont dépeints comme des amis du capital et les Israéliens comme des agents de l'impérialisme. A partir de là, il est donc difficile, voire impossible pour cette fraction de la gauche, de voir les juifs comme des victimes. On n'a qu'une seule chose à leur conseiller : qu'ils se rendent à Yad Vashem, le mémorial de l'holocauste à Jérusalem, pour se souvenir de ce que Hitler - l'homme que Livingstone a qualifié de Sioniste - a fait au peuple le plus persécuté de l'histoire.»
Il doit être possible de critiquer Israël
Dans la controverse relative aux propos tenus par des politiques du Labour, on est trop prompt, par opportunisme politique, à brandir des accusations d'antisémitisme, critique The Irish Times :
«Les exclusions du parti décrétées contre les fautifs s'apparentent à une chasse aux sorcières. ... Un tel cynisme politique ne fait que diluer la grave accusation d'antisémitisme. Dans un climat où l'on fait ce type d'accusations pour réduire au silence les adversaires politiques, il est tentant de récuser toutes les accusations d'antisémitisme. Il faut se garder de le faire. L'antisémitisme doit être combattu partout où il existe. Mais dans cette entreprise, il faut impérativement résister à la tentation de confondre critique de l'Etat d'Israël et racisme anti-juif.»