Un remaniement salutaire pour Tsipras ?
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a procédé à un remaniement ministériel. Une initiative motivée par les mauvais résultats du parti de gauche Syriza dans les sondages, à en croire les observateurs. Cette volonté de nouveau départ ne sera pas d'un grand secours pour Tsipras, jugent les éditorialistes.
Le crépuscule du Premier ministre grec
Le remaniement gouvernemental n'aidera pas Alexis Tsipras à faire remonter sa côte de popularité, juge To Vima :
«La frustration des citoyens s'amplifie et l'image personnelle du Premier ministre est exécrable. Jamais auparavant un Premier ministre en exercice n'avait perdu aussi rapidement la confiance de l'opinion publique. ... Les espoirs déçus, l'arrogance et l'immoralité politique du gouvernement ont incité une grande partie des électeurs à renoncer à tout engagement politique. ... Quelle que soit l'action future de Tsipras et de son gouvernement, il est peu probable qu'elle contribue à remédier à l'image catastrophique que s'en font déjà les citoyens.»
Tsipras maintient le cap
Ce remaniement gouvernemental constitue une expérimentation intéressante, juge l'édition en ligne de Griechenland Zeitung :
«Comme tout remaniement, le but est de donner une impression de nouveau départ sans remettre en cause l'orientation politique du gouvernement. ... Les ministres limogés ou réaffectés avaient davantage déplu par leur personnalité que par leur politique. ... Le ministre de la Culture et de l'Education Nikos Filis et le ministre du Travail Giorgos Katrougalos en sont les exemples les plus caractéristiques. Les deux politiques ont été remplacés par des nouveaux venus, 'politiquement vierges', qui devraient suivre sagement la ligne du parti. Les nominations dans le secteur de l'économie pourraient cependant avoir un certain impact politique. La nomination du professeur d'économie Dimitris Papadimitriou - familier des Etats-Unis - au ministère de l'Economie et du développement pourrait donner un nouveau souffle dans ce domaine.»