Emmanuel Macron va-t-il remettre la France sur les rails ?
Emmanuel Macron, ex-ministre de l'Economie du gouvernement socialiste de Manuel Valls et fondateur du mouvement En Marche !, a annoncé mercredi sa candidature aux présidentielles françaises au printemps 2017. La presse francophone se montre partagée après l'annonce de cette candidature.
Un candidat porteur d'espoir
Un politique qui se signale par la fraicheur de ses idées et l’optimisme de ses déclarations vient enfin égayer un paysage politique bien morne, se félicite Le Vif/L'Express :
«Le fondateur du mouvement 'En Marche' est le candidat anti-Marine Le Pen par excellence. Nul ne sait si son coup de poker réussira en mai prochain. Mais avec des accents gaulliens, l'ancien ministre de l'Economie a au moins le mérite d'essayer. … Prenant tout le monde de vitesse, Emmanuel Macron vient pourtant de donner un coup de pied dans la fourmilière, de rebattre les cartes et c'est sans aucun ce dont le débat politique, plein d'amertume tant en Europe qu'aux Etats-Unis, avait besoin. Cela n'amenuisera pas dans l'heure les souffrances, les colères ou les rancunes. Mais cela donnera peut-être de nouvelles raisons d'espérer. Enfin.»
Macron a lui-même fait partie du système
Pour Le Figaro, Emmanuel Macron se pose en révolutionnaire alors qu'il a été le rouage d'un système éculé :
«L'opinion publique, désorientée et vengeresse, exigera davantage que des belles paroles. Il n'est pas interdit de penser non plus que, les semaines passant, les Français lui reprochent d'avoir été le principal conseiller de François Hollande, ministre du même, et qu'ils s'étonnent en conséquence de le voir soudainement désireux de mettre à bas un ordre ancien dont il fut un contributeur actif. L'élégant artiste de la politique ne cacherait-il pas un redoutable opportuniste ? Ne profiterait-il pas de son verbe facile et de son aura médiatique pour tenter une étonnante supercherie électorale ? Laquelle consisterait à faire croire aux Français que la meilleure façon de se débarrasser de François Hollande, ce serait de voter pour celui qui a si longtemps guidé les choix du chef de l'Etat pour le résultat que l'on sait.»