Le FMI et Schäuble visés par des colis piégés
Un colis piégé a explosé jeudi au siège du FMI à Paris. D'après l'enquête, il proviendrait de Grèce. Le groupe terroriste grec Conspiration des cellules de feu venait juste de revendiquer un autre colis piégé, adressé celui-ci au ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble. Si certains médias grecs y voient une atteinte à l'image de la Grèce, d'autres prennent l'affaire avec humour.
Athènes, nid de terroristes
Le portail Protagon préfère tourner l'affaire en dérision :
«Un individu met quelque chose dans un paquet, écrit les noms [des députés Nea Dimokratia] Adonis Georgiadis et Vasilis Kikilias dans la case 'expéditeur' et le colis fait son chemin jusqu'au malheureux destinataire. La poste hellénique peut au moins se targuer, pour une fois, d'avoir livré le colis à bon port. Plus sérieusement : la Grèce n'exporte pas que ses entreprises, lesquelles se délocalisent en masse dans les pays voisins pour échapper à l'implacable fiscalité. Désormais, la Grèce exporte aussi son terrorisme (postal), qui ressemble quelque peu à la feta : c'est un produit national AOC.»
Tolérance zéro envers les terroristes
Le journal en ligne To Vima, en revanche, n'y voit rien de risible :
«Au lieu d'attirer l'attention internationale par nos exportations de biens et de services, c'est en exportant le terrorisme que nous faisons les gros titres. Ces colis piégés, c'est la pire chose qui puisse arriver à un pays qui vit dans l'incertitude et qui cherche des alliés pour se redresser. ... La tolérance vis-à-vis de la violence et les actions anti-système, qui a été cultivée au cours des années de crise, permet à certains individus de manier les bombes et les armes, de menacer des vies humaines, et de se poser de surcroît en sauveteurs autoproclamés du peuple grec. ... Ce n'est pas la première fois. Ce qui confirme malheureusement la légèreté et les carences des institutions publiques.»