Crise politique en Belgique francophone
Dans trois gouvernements régionaux de Wallonie, les chrétiens-démocrates du CDH ont annulé leur coalition avec le parti socialiste PS. Si le séisme politique a le mérite de contribuer à faire craquer des structures encroûtées, il risque aussi de paralyser les négociations, commentent les médias belges.
Un putsch salutaire
Bien que ce changement ne résulte pas d'un rendez-vous électoral, il profite à la démocratie, assure De Tijd :
«En Belgique francophone, il s'agit d'un séisme politique qui n'a pas été amorcé par les électeurs. Le PS, qui a toujours été ces 30 dernières années le premier parti de Wallonie et le pourvoyeur de Premiers ministres wallons, perd son hégémonie. C'est un changement salutaire. Car le pouvoir corrompt, comme l'ont montré les nombreux scandales dans lesquels est impliqué le PS. L'émergence de nouveaux rapports de force en Wallonie est une bonne chose pour la démocratie dans le sud du pays.»
Eviter à tout prix le blocage politique
La liste établie par le chef de file du CDH Benoît Lutgen risque d'entraîner des négociations compliquées et un blocage susceptible de paralyser le pays, redoute La Libre Belgique :
«Le premier, est de provoquer une longue crise politique qui paralyserait les trois gouvernements concernés : Wallonie, Communauté française et Bruxelles. Et de voir d’importants projets ralentis voire abandonnés. … Certains assurent qu’en négociant un programme resserré autour de quelques points forts, cela peut aller vite. Un mois. Tout dépendra des acteurs autour de la table. »