Un monde politique peu inspiré
En 1977, les dirigeants espagnols étaient désireux de réaliser de grands projets, commente El Confidencial :
«Alors que l'on voulait jadis préparer l'après-franquisme, la seule chose qui compte aujourd'hui est de remporter les élections. ... Cela explique aussi les blocages politiques que connaît le pays actuellement. Nous avons un gouvernement, certes, après un an de paralysie. Mais ce gouvernement ne fait pas grand chose de plus que de négocier le budget, signer des chèques de plusieurs millions à des minorités influentes et adopter des décrets mineurs qui ne changent rien aux problèmes fondamentaux. Les blocages mènent forcément, on le sait, à un rejet du progressisme - comme l'a souligné fort justement le roi, hier.»
Une Constitution exemplaire
La Razón loue aussi les mérites des politiques qui ont rénové l'Espagne à l'issue des premières élections libres :
«La Constitution de 1978 a garanti un cadre juridique viable, progressiste, à la hauteur des exigences historiques. Elle a favorisé pour la première fois la mise en œuvre d'un projet communautaire, un 'grand projet de réconciliation nationale, de réunion des deux Espagne', pour reprendre les termes du roi. Par ailleurs, elle a permis le développement d'une société moderne et l'élaboration d'une carte nouvelle, exemplaire et décentralisée du pays.»