Vaccins obligatoires : après l'Italie, la Roumanie
Suite à une épidémie de rougeole, l'Italie a décidé de rendre la vaccination obligatoire. Les enfants devront se faire vacciner contre dix maladies, faute de quoi ils encourront des amendes et ne pourront pas être scolarisés. Egalement frappée par un nombre croissant de cas de rougeole, la Roumanie veut suivre l'exemple de l'Italie. La coercition est-elle la bonne méthode ?
Convaincre les parents
De Morgen trouve problématique un faible taux de vaccination, mais rejette cependant l'obligation de vacciner telle qu’elle a été décidée en Italie :
«Le mouvement anti-vaccination est révélateur d'un problème plus large : la méfiance envers toute forme d'autorité. Certains citoyens en quête de vérité se laissent prendre aux filets du réseau mondial des théories conspirationnistes. ... Mais l’Etat ne gagnera pas la guérilla de la vérité en imposant des mesures coercitives comme la vaccination obligatoire. ... Il serait préférable de mener à la base une vaste campagne pour diffuser les vraies informations et déjouer les dangereuses inepties du lobby anti-vaccins. C’est un combat qui se jouera dans les cœurs et dans les têtes des parents.»
Trouver le vaccin contre la bêtise
En Roumanie, le gouvernement entend rendre obligatoires les vaccins contre certaines maladies et la sensibilisation des parents. România Liberă approuve l'initiative :
«[Un taux de vaccination en baisse] est caractéristique des peuples sous-développés qui croient que leur pays est le centre du monde et qu’un miracle salvateur est sur le point d’arriver. … Dans les pays sains d’esprit, l’Etat réagit au niveau politique : c'est le seul vaccin contre la bêtise. ... Plus le niveau d’instruction augmente, plus la productivité est en hausse et plus il y a d’argent à partager, notamment pour faire face aux problèmes. Chez nous, il y a longtemps que les dirigeant ont prouvé qu’ils cultivaient une profonde bêtise pour s’assurer le soutien des électeurs. Des enfants non vaccinés, des hôpitaux délabrés et l’effondrement du système d’éducation ne sont pour eux que des dommages collatéraux.»