Washinton pourrait renoncer à l'accord sur le nucléaire iranien
Le président américain Donald Trump a vivement réprouvé l'accord sur le nucléaire iranien. S'il décidait d'en sortir, certains commentateurs espèrent que l'Europe, la Russie, la Chine et l'Iran s'emploieraient à sauver l'accord. D'autres craignent des répercussions négatives sur les négociations avec la Corée du Nord.
On peut aussi se passer des Etats-Unis
Même sans les Etats-Unis, l'accord pourrait être sauvé, assure François Nicoullaud, ex-ambassadeur de France à Téhéran, dans Le Monde :
«Que peuvent faire les Européens ? En cas de retrait des Américains, ils ont déjà manifesté leur intention de conserver l'accord de Vienne. Les Russes et les Chinois suivront, et probablement les Iraniens, pour ne pas perdre les bénéfices de la levée des sanctions. L'accord pourrait donc cheminer néanmoins. Les nouvelles sanctions américaines seraient plus gênantes que naguère car, avec la mondialisation, les Américains ont découvert qu'ils pouvaient sanctionner, sans clauses d'extraterritorialité, les entreprises étrangères ayant des intérêts aux Etats-Unis, ou ayant recours au système financier américain. Des solutions de contournement finiront bien par être trouvées. L'accord serait toutefois fragilisé, ainsi que les modérés iraniens, le président Rohani en tête.»
Trump ne voulait-il pas être un 'forgeur d'accords' ?
Les Etats-Unis pourraient alors être considérés comme des partenaires de contrat non dignes de confiance, ce qui aurait des répercussions sur les négociations avec Pyongyang, lit-on sur News.bg :
«Un retrait des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien aurait des effets négatifs sur la crise nord-coréenne. Sachant que Washington est susceptible de changer d'avis à tout moment et ne respecte pas une partie de ses engagements, le régime de Kim Jong-un sera encore moins disposé à engager des négociations. ... Il faut rappeler de toute urgence à Donald Trump que pendant la campagne électorale de l'année dernière, il s'était engagé à être un 'deal maker', et non un 'deal breaker'. »