La Bulgarie assurera la présidence tournante de l'UE
A partir du 1er janvier, c'est au tour de la Bulgarie d'assurer la présidence tournante de l'UE, et ce, six mois plus tôt que prévu. Le début de la présidence bulgare a en effet été avancé en raison du Brexit. Mais de l'avis des commentateurs, c'est moins le changement dans le calendrier que certaines considérations politiques bulgares qui risquent de poser problème.
Faire semblant de travailler
Si les fonctionnaires bulgares se soucient du protocole pendant la présidence, les choses devraient bien se passer, ironise Kapital Daily :
«Nombreux sont ceux qui croient que la Bulgarie mènera la danse ces six prochains mois dans l'UE. C'est faux, naturellement. La présidence tournante n'a rien de fondamental. ... Les tâches des fonctionnaires bulgares sont essentiellement protocolaires. Ils montreront qu'ils savent feindre de travailler, rester à la surface des choses et faire bonne impression. Les résultats tangibles et les initiatives judicieuses, ce n'est pas leur truc.»
Le gouvernement dans l'impasse
La décision portant sur de futures sanctions européennes contre la Russie sera prise pendant la présidence bulgare de l'UE, ce qui pourrait poser un dilemme à Sofia, fait valoir 24 Chasa :
«[Le Premier ministre Boïko] Borissov est déchiré sur la question des sanctions contre la Russie. D'un côté, il les rejette, de l'autre, il soutient résolument la position de l'UE, à savoir que la Russie s'engage à respecter les accords de Minsk et à cesser de soutenir les rebelles dans le Donbass. Mais aujourd'hui, les partis [nationalistes] prorusses ATAKA et VMRO figurent aussi dans la coalition gouvernementale. ... Par ailleurs, le président bulgare Roumen Radev a invité son homologue Vladimir Poutine à effectuer une visite d'Etat en Bulgarie [en mars 2018], ce qui pourrait être une autre difficulté pour Borissov. ... Il lui sera difficile de satisfaire à la fois ses partenaires de coalition et Bruxelles. Toute décision pourrait dès lors déclencher une crise gouvernementale.»