Le siège de l'EMA suscite les convoitises
L'Italie saisit la justice pour faire appel de la décision de transfert de Londres vers Amsterdam de l'Agence européenne des médicaments (EMA) suite à la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE. Peu avant ce recours, il avait été annoncé que le nouveau bâtiment devant abriter l'EMA dans la métropole néerlandaise ne serait pas achevé en temps voulu. L'action de l'Italie est-elle justifiée ?
L'Italie mauvaise perdante
La Repubblica appelle l'Italie à respecter les règles du jeu :
«L'Italie a raison de souligner que le choix d'Amsterdam a été fait sur la base d'informations pour le moins incomplètes. Elle a toutefois tort de dire que si la décision devait être annulée, le siège de l'agence reviendrait automatiquement à Milan. En fait, une éventuelle et improbable annulation d'Amsterdam devrait entraîner un nouveau vote entre tous les Etats membres. ... Les treize pays qui ont voté pour Amsterdam savaient très bien que le bâtiment prévu pour héberger l'EMA ne serait pas prêt avant six mois. ... Le retard de soixante jours supplémentaires ne peut guère être considéré comme un motif d'annulation de cette décision. Si l'Italie n'était pas en pleine campagne électorale, le gouvernement italien aurait probablement fait preuve de plus de fair-play.»