Catalogne : Quim Torra devrait succéder à Puigdemont
La majorité séparatiste au Parlement catalan entend élire lundi Quim Torra au poste de président de la Généralité de Catalogne. A l'instar de son prédécesseur destitué en octobre, Torra aspire à la création d'une république catalane indépendante. Un choix qui rebute les quotidiens centralistes espagnols.
Après Puigdemont, une autre tête de mûle
Francisco Rosell, rédacteur en chef d'El Mundo, craint que Torra ne poursuive le cap fixé par son prédécesseur :
«Le Premier ministre Mariano Rajoy ne doit pas se faire de faux espoirs. ... On ne peut fermer les yeux devant la réalité. La marionnette de Puigdemont l'a pourtant dit clairement [samedi] : 'Dès que le gouvernement aura levé l'article 155 [par lequel Madrid suspend l'autonomie régionale de la Catalogne], il n'y aura plus d'obstacle à la mise en place d'une république indépendante'. Ce qui obligera certainement Rajoy à recourir à nouveau à cet article. ... Un séparatisme particulièrement xénophobe submerge le gouvernement régional et poursuit obstinément son chemin.»
Face aux provocations, Madrid a besoin d'une stratégie
Madrid doit adopter une ligne claire pour mettre un terme aux impudences catalanes, fait valoir El País :
«L'UE ne pourra tolérer le tournant proposé par Torra en matière de conflit et d'exclusion, pas plus que l'Etat ou la Constitution ne céderont face à cette nouvelle initiative des séparatistes. ... Si Torra devait être élu, il mettrait les forces constitutionnelles au défi d'apporter une réponse claire et convaincante. Au niveau juridique, bien entendu, dès que les lois auront été enfreintes - mais aussi et surtout au niveau politique. Les séparatistes ont montré que leur stratégie politique s'articulait autour de la provocation. Les constitutionnalistes doivent se doter d'une stratégie qui aille plus loin que la réaction graduelle à ces provocations.»