Le droit à l'euthanasie, un devoir moral
Pour El Periódico de Catalunya, les progrès de la médecine moderne appellent une légalisation du droit à mettre fin à ses jours :
«L'évolution de la technologie et de la médecine entraîne une prolongation de la vie, mais hélas pas toujours dans la dignité exigible. La perspective d'une longue agonie, dans la douleur et le désespoir, prisonnier d'un corps dont on a perdu le contrôle, fait peur à la majorité des citoyens. Si l'homme a réussi à repousser les limites de la mort, il doit aussi avoir les moyens de contrôler cette compétence. A la condition que ce contrôle soit réglementé et qu'il repose sur la base du consentement éclairé et de l'éthique.»
On se désolidarise des seniors et des malades
ABC en revanche souligne l'hypocrisie qu'il y a à mettre en avant un droit humain :
«Une fois que l'on aura ouvert la porte à la légalisation de la mort, il sera difficile de la refermer. On le voit avec l'avortement. Et une mise en application illimitée de ce droit dans la pratique aura tôt fait de dépasser le cadre prévu par le législateur. Beaucoup de personnes âgées et malades seront pressurisées par une loi qui les définit comme un fardeau dont il faut délester les familles et le système de santé. ... Si la législation actuelle tend vers un système qui se pose en défenseur de nouveaux droits humains, elle est mue par une désolidarisation envers ceux qui sont considérés comme des facteurs gênants.»