Etat d'urgence : le gouvernement espagnol en mal de majorité
En Espagne, le gouvernement minoritaire espagnol dirigé par le socialiste Pedro Sánchez peine à obtenir une majorité pour prolonger l'état d'urgence. Le gouvernement a promis de revenir sur la réforme du marché du travail votée par son prédécesseur pour obtenir l'abstention des séparatistes basques (Bildu). Avant de rétropédaler quelques heures plus tard. Que penser de tant de revirements ?
Mais qui dirige ce pays au juste ?
L'Espagne a besoin d'un gouvernement stable qui ne soit pas à la merci des petits partis régionaux PNV et Bildu (Pays-Bas) ou ERC (Catalogne) et de son partenaire de coalition junior Unidas Podemos, peste ABC :
«Cet exercice triangulaire du pouvoir sous Pedro Sánchez a atteint un niveau intolérable. Ceux qui l'ont maintenu au pouvoir jusqu'ici devraient le laisser tomber. ... Comment Sánchez peut-il prétendre tenir les rênes du gouvernement quand c'est tantôt le PNV qui décide, tantôt l'ERC, un autre jour Bildu, et qu'Iglesias tire toujours les ficelles en coulisses ?»
La confiance en berne
Les louvoiements tactiques du gouvernement finiront par miner son crédit, redoute le portail de gauche eldiario.es :
«La crédibilité du gouvernement est au plus bas et c'est alarmant. A un moment où il manque de soutien et où chaque vote au parlement lui rappelle sa faiblesse. Sánchez doit désormais composer avec ces problèmes et avec les alliés - permanents et temporaires - qu'il s'est mis à dos s'il veut pouvoir prolonger l'état d'urgence une sixième fois au-delà du 7 juin. ... Il se tire une balle dans le pied et fera les frais de sa versatilité au prochain vote.»