La Grèce face à un rebond du Covid-19
Face à la hausse vertigineuse du nombre de nouveaux cas de coronavirus, la Grèce redoute une "seconde vague". Le gouvernement a réagi en imposant de nouvelles restrictions. Entre autre mesures, les tavernes, bars et discothèques devront fermer leurs portes au plus tard à minuit dans les principaux lieux de villégiature du pays. Si certains médias cèdent à la peur, d'autres y résistent.
Une tragédie nationale en perspective
Le portail News247 évoque une situation extrêmement préoccupante :
«Les efforts fournis par les citoyens et les autorités de notre pays ont porté leurs fruits jusqu'à mai. ... Les nombres de cas enregistrés ces derniers jours illustrent ce qui a suivi, et les prévisions à court terme laissent entrevoir une tragédie nationale. Après les efforts des semaines de confinement, nous nous sommes empressés de déclarer que le danger était surmonté - un véritable gâchis qui soulève aujourd'hui beaucoup de questions. ... Nous sommes passés sans transition d'une phase où l'on ne sortait pas de chez soi sans avoir préalablement obtenu le laissez-passer nécessaire via SMS, à une phase où l'on appelle les touristes à venir quoi qu'il en coûte, pourvu qu'ils ouvrent grand les cordons de la bourse.»
Ne jetez pas la pierre à vos semblables !
Le chroniqueur à To Vima Lefteris Charalampopoulos trouve insupportable que l'on cherche des boucs émissaires :
«C'est de la faute des touristes. ... C'est de la faute des Athéniens, qui se sont mis au frais dans les îles au lieu de griller dans la fournaise de la ville. C'est de la faute des jeunes, qui sortent et s'amusent. C'est de la faute du garçon de café, qui a enlevé son masque au bout de cinq heures au soleil. Autant de réactions engendrées par la peur et la panique, mais pas par un raisonnement rationnel. Des réactions qui nous empêchent de discerner les véritables problèmes. Car si la gestion de la pandémie laisse à désirer, la responsabilité n'en incombe pas à nos concitoyens, mais au fait que les plans d'action et les mesures n'ont pas tous été adoptés comme ils auraient dû l'être.»