Un remaniement gouvernemental controversé en Grèce

Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a remanié son gouvernement lundi, alimentant ainsi les spéculations quant à de possibles élections anticipées. Makis Voridis a été nommé ministre de l'Intérieur. Avant d'intégrer le parti conservateur Nea Dimokratia aujourd'hui au pouvoir, il avait appartenu à des mouvements d'extrême droite et fondé le parti nationaliste Ethniko Metopo. Le remaniement divise les éditorialistes du pays.

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Ta Nea (GR) /

Repartir du bon pied

Dans son éditorial, Ta Nea table sur un nouveau départ :

«Le Premier ministre a désormais la possibilité de donner le ton et de jeter la base des changements auxquels il aspire, car ce remaniement ne saurait être un simple effet d'annonce. La meilleure arme de Mitsotakis, c'est le nouveau projet de son gouvernement consistant à allouer les fonds issus du fonds de relance européen au secteur du tourisme, et de consolider la nouvelle position géopolitique de la Grèce. Un gouvernement européen et bien structuré pourra favoriser l'émergence de nouvelles réalités. Cela donnera un nouvel élan, tout en préservant ce qui a pu être accompli pendant les 18 premiers mois du gouvernement au pouvoir.»

TVXS (GR) /

A droite toute

La nomination d'un ex-politique d'extrême droite au poste de ministre de l'Intérieur n'est pas de bon augure, prévient le portail TVXS :

«Le message de ce remaniement, ce n'est pas les élections anticipées que sera contraint d'organiser Kyriakos Mitsotakis, en raison de la grogne sociale provoquée par l'échec de la politique gouvernementale sur tous les fronts. Le message, ce sont les conditions dans lesquelles nous serons amenés vers ce scrutin, les politiques dans le cadre desquelles celui-ci se déroulera, et, bien entendu, les personnalités dont le Premier ministre s'entourera pour mener ce combat électoral. ... La nomination de Makis Voridis à un portefeuille aussi sensible que l'Intérieur, c'est-à-dire le ministère appelé à organiser et à gérer ces élections, trahit clairement la volonté du gouvernement Nea Dimokratia de virer à l'extrême droite.»