Quel avenir politique pour Donald Trump ?
Après les vives critiques, côté démocrate comme côté républicain, suscitées par l'envahissement du Capitole par des partisans pro-Trump mercredi, Donald Trump a condamné les violences et assuré vouloir favoriser une transition ordonnée. Les médias européens se demandent si c'est le coup de grâce pour le président américain.
Il ne tiendra pas la distance
Même en l'absence de procédure de destitution, Trump n'a plus d'avenir politique, assure le chroniqueur Gianni Riotta dans La Stampa :
«Nombreux sont ceux à redouter que Trump, tel un spectre sournois, continuera de hanter le parti qu'il a envahi, conquis et mené à la faillite totale. Certains affirment même que Trump se portera candidat aux élections de 2024 ou s'investira dans les élections de mi-mandat en 2022. Balivernes, car Trump n'a ni la discipline ni la personnalité requises pour la guerre de position ; il ne connaît que l'offensive, brève et indisciplinée, où l'on joue à quitte où double. Quoi qu'il en soit, il sera confronté à partir du 21 janvier à de graves problèmes - les procès liés à son activité d'ex-homme d'affaires et à son action de président.»
A suivre...
Dnevnik ne croit pas que Trump rentrera dans le rang :
«La bonne nouvelle, c'est l'épilogue de cet imbroglio, à savoir que le Congrès ait pu faire son travail et que les partisans radicaux de Trump aient été globalement condamnés - sauf par le président, naturellement. Mais cela ne veut pas dire que son capital politique soit épuisé. Trump a souligné a maintes reprises qu'il concevait les 74 millions de voix obtenues aux élections comme un fonds pour l'avenir - notamment lorsqu'il lui faudra régler ses comptes avec ceux qui viennent de lui tourner le dos. Une perspective qui attend de nombreux républicains et qui menace le parti lui-même : à savoir qu'après le départ de Trump de la Maison-Blanche, son ombre continuera de hanter les lieux, au même titre que les scandales et le chaos.»