Le coronavirus, une aubaine pour Macron ?
En France, l'Assemblée nationale a validé l'adoption du passe sanitaire. L'obligation relative aux vaccins et aux tests sera moins restrictive que ce que le gouvernement envisageait au départ. Macron a qualifié ceux qui refusaient de se faire vacciner d'irresponsables et d'égoïstes. Nombreux sont ceux toutefois à accuser le président d'exploiter la pandémie pour cimenter son pouvoir.
L'occasion d'élargir ses pouvoirs
Sur son blog hébergé par Mediapart, le psychologue Georges-André Tessier accuse le président français de profiter de la situation pour mettre le grappin sur le pouvoir :
«Ne nous y trompons pas, les errements de la politique de gestion de la crise sanitaire prolongée sans perspective de fin est le terrain de la mise en place de dispositions sociétales, législatives, administratives, sécuritaires et liberticides permettant un pouvoir personnel du président avec les moyens de contrôle et de répression sans cesse élargis, s'arrogeant une bonne partie du pouvoir législatif permettant de promulguer des lois sur-mesure et tout aussi opportunistes, limitant la contestation au symbolique et à la protestation de principe.»
Parler de 'dictature' est déplacé
L'exécutif français agit de façon tout à fait démocratique, rétorque Le Temps :
«Rien ne justifie l'emploi du mot 'dictature' pour décrire les décisions prises afin de juguler la propagation de l'épidémie et d'inciter la population à se faire vacciner. L'actuel gouvernement français a, comme ses voisins européens – sous une forme ou sous une autre – fait usage de l'état d'urgence sanitaire. Cela mérite débat, et le Conseil constitutionnel doit d'ailleurs encore se prononcer. Mais prétendre, comme l'ont fait certains opposants au projet de loi et aux vaccins, que le gouvernement profite du virus pour piétiner les libertés ne fait qu'attiser le complotisme ambiant.»