(© picture alliance/ASSOCIATED PRESS/Rajanish Kakade)

  Afghanistan

  29 Débats

De nouveau au pouvoir depuis maintenant trois ans en Afghanistan, le régime fondamentaliste islamiste des talibans continue de garrotter les libertés et les droits humains dans le pays. Une nouvelle "loi sur la vertu" interdit aux femmes de chanter ou de s'exprimer en public. S'y ajoutent un code vestimentaire strict pour les femmes et les hommes, l'interdiction de l'homosexualité, de la musique et des relations extraconjugales.

En Afghanistan, un conflit opposant l'aile "modérée" et les faucons semble ébranler la direction talibane : le vice-chef du gouvernement, Abdoul Ghani Baradar, numéro deux du mouvement islamiste, a disparu des radars pendant plusieurs jours. Si les talibans ont démenti les rumeurs, qui évoquaient sa mort ou son exil, les observateurs s'interrogent.

En dépit de leurs promesses, les talibans ont nommé en Afghanistan un gouvernement intérimaire entièrement composé d'hommes issus de leurs propres rangs. Les portefeuilles ayant trait à la sécurité ont été confiés à des djihadistes, à l'image du futur ministre de l'Intérieur, un terroriste recherché. Les articles d'opinion reflètent les inquiétudes de la communauté internationale.

Les talibans affirment avoir conquis la vallée du Panchir, seule province d'Afghanistan qui échappait encore à leur contrôle. Des combattants lourdement armés ont posé devant le siège du gouverneur. L'information a toutefois été démentie par le Front national de résistance (FNR). Pendant ce temps, à Kaboul, les talibans ont nommé les premiers ministres du nouveau gouvernement. Certains chroniqueurs entretiennent l'espoir d'une opposition aux islamistes.

Lors de leur réunion extraordinaire la semaine passée, les ministres de l'Intérieur de l'UE ne sont pas parvenus à s'entendre sur des quotas d'accueil obligatoires d'exilés afghans. La revendication, portée par la Commission, s'est heurtée notamment au blocage de l'Autriche, de la Hongrie, du Danemark et de la Slovénie. La solution privilégiée reste le versement d'aides aux Etats voisins de l'Afghanistan pour qu'ils se chargent des réfugiés. La presse fait part de son indignation.

La mission de l'OTAN en Afghanistan aura duré 20 ans. La stratégie suivie, une occupation militaire doublée d'une tentative de 'nation-building', est qualifiée d'échec par la plupart des experts. Plus de 3 500 militaires de l'OTAN et d'Etats alliés ont perdu la vie dans le pays. Si certains éditorialistes semblent vouloir continuer de tirer les enseignements de la débâcle, d'autres tentent de nuancer le bilan.

Avec le départ des dernières troupes ce mardi matin, les Etats-Unis ont achevé leur mission en Afghanistan. Après le chaos de ces derniers jours et l'échec de la guerre dans le pays, la presse s'interroge sur la stratégie américaine et le rôle joué par l'Europe. Si certains éditorialistes jugent que les Etats-Unis se retirent de l'arène mondiale, d'autres n'y voient qu'une réorientation stratégique.

Quelques jours à peine après le départ définitif des troupes internationales d'Afghanistan, les talibans cimentent leur accession au pouvoir malgré une situation humanitaire difficile et de sombres prévisions économiques. Le nouveau gouvernement devrait être présenté aujourd'hui, après les prières du vendredi. Pékin a déjà annoncé sa volonté de développer davantage encore ses relations avec Kaboul. Selon les chroniqueurs, se pose désormais une question cruciale, celle du financement dont pourront bénéficier les talibans à l'avenir.

Le délai fixé par les talibans pour l'évacuation des forces occidentales a expiré la semaine dernière. Les 27 ministres des Affaires étrangères de l'UE ont soumis la perspective d'un dialogue avec le futur gouvernement taliban, et l'octroi de fonds au pays, au respect de certains critères communs. Si certains éditorialistes font part de leur consternation, d'autres proposent leurs propres critères.

Au moins 85 morts et 150 blessés : tel est le bilan provisoire du double attentat terroriste perpétré à l'aéroport de Kaboul. Une attaque revendiquée par l'organisation terroriste Daech, rivale des talibans en Afghanistan et qui défend une vision encore plus radicale de l'islam. La presse sonde les répercussions qu'aura cet évènement sur les opérations d'évacuation et ce qu'il laisse présager des rapports de force dans le pays.

Les femmes et les filles figurent probablement parmi les premières victimes de l'échec de la mission en Afghanistan et du retour des talibans. L'association allemande Terre des Femmes craint qu'elles ne soient privées du droit à accéder à l'éducation, à exercer un métier et à faire des choix de vie. Planent en outre les menaces de port obligatoire du voile intégral, des mariages forcés et des châtiments publics. Certains éditorialistes jugent toutefois que la pitié est déplacée.

Les talibans ont lancé un ultimatum aux troupes des Etats de l'OTAN : celles-ci devront avoir quitté le pays et achevé les évacuations au plus tard au 31 août - une date qu'ils considèrent comme une 'ligne rouge'. Le président américain, Joe Biden, espère avoir terminé les opérations d'ici là, mais il n'exclut pas leur prolongation. Ce délai peut-il être respecté ?

De nombreux Afghans cherchent à fuir le nouveau régime taliban et la menace d'une guerre civile. Le pays souffre par ailleurs d'une sécheresse et d'une famine graves. Tandis que les Etats occidentaux s'efforcent d'évacuer leurs ressortissants et leurs auxiliaires afghans, se pose la question du soutien qu'ils peuvent apporter aux habitants du pays ainsi que celle du maintien de l'aide au développement.

Après la reconquête du pouvoir afghan par les talibans, les éditorialistes européens s'interrogent sur la question de l'engagement occidental dans les pays d'obédience musulmane. Que penser de la volonté "d'exporter la démocratie" ? Faut-il y voir une initiative louable, une mission impossible, ou encore une entreprise impérialiste ?

Le litige portant sur l'accueil des réfugiés afghans se poursuit. Les Etats de l'UE ne sont pas encore parvenus à s'entendre sur une position commune. Une aide financière devrait néanmoins être apportée aux Etats voisins pour qu'ils accueillent les réfugiés afghans. Une solution qui ne convainc pas les chroniqueurs.

Après la reconquête de l'Afghanistan par les talibans, les Etats du monde doivent prendre position par rapport à ceux qui sont de facto les nouveaux dirigeants du pays. La presse s'interroge sur la solidité de leur pouvoir et sur la pertinence de négocier avec eux.

La prise du pouvoir par les talibans en Afghanistan rebat les cartes géopolitiques en Asie centrale. L'attention se porte notamment sur la Chine et la Russie, seuls pays avec le Pakistan à ne pas avoir fermé leur ambassade respective à Kaboul. Les éditorialistes sont toutefois divisés sur la question de l'influence que Moscou et Pékin chercheront à exercer dans le pays, et sur les avantages qu'une telle immixtion est susceptible de leur apporter.

Lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE mercredi, la commissaire européenne à l'Intérieur, Ylva Johansson, a affirmé redouter que la situation ne se détériore davantage en Afghanistan et indiqué que l'Union se préparait à toutes les éventualités. Selon les médias, le Conseil européen avait déjà abordé la question début juillet et était parvenu au même constat. Les éditorialistes fustigent l'inaction de Bruxelles, qu'ils accusent de ne pas prendre la mesure de la crise.

Les médias se penchent sur les conséquences de la prise du pouvoir par les talibans, mais aussi sur les causes de celle-ci. Quels étaient les objectifs de la présence militaire internationale, comment a-t-elle été perçue dans le pays et quel a été le rôle des rivalités politiques internationales ?

Après leur progression militaire fulgurante, les talibans ont investi dimanche le palais présidentiel à Kaboul. L'armée américaine contrôle encore l'aéroport de la capitale, vers lequel sont transférés les personnels des ambassades occidentales et leurs auxiliaires locaux, pour quitter le pays. Les éditorialistes redoutent que le retour au pouvoir de l'organisation radicale islamiste n'ait des répercussions dramatiques.

En Afghanistan, les talibans avancent plus vite que prévu. En peu de temps, les insurgés se sont emparés, jeudi, d'Herat, la troisième ville du pays et quelques heures plus tard, de Kandahar, la deuxième ville d'Afghanistan. Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont envoyé des soldats à Kaboul pour sécuriser le départ des diplomates de la ville. Les chroniqueurs se demandent s'il est encore possible de stopper les talibans.

Favorisés par le vide laissé par les troupes occidentales, les talibans ont déjà repris le contrôle de près de la moitié de l'Afghanistan. Plusieurs milliers de personnes ont été blessées ou tuées lors de ces opérations. Selon la presse, certaines personnes sont particulièrement menacées par ce développement et l'Occident a une responsabilité à leur égard.

Les Talibans ont pris le contrôle de cinq capitales provinciales afghanes ce week-end, dont Kondoz, un haut lieu du commerce proche de la frontière avec le Tadjikistan. Avec le retrait des troupes des Etats-Unis et de l'OTAN, cette évolution était prévisible, observent les commentateurs en exhortant l'Occident à ne pas rester les bras croisés.

Depuis le début du retrait des troupes internationales d'Afghanistan au 1er mai, la situation s'est sensiblement détériorée en Afghanistan. Les talibans islamistes ont reconquis près de la moitié du pays. L'occasion pour la presse de s'interroger sur le sens de telles missions militaires et sur leurs perspectives d'avenir.

Le président américain, Joe Biden, a décidé de reporter le départ des troupes d'Afghanistan. Ce retrait initialement convenu entre Trump et les talibans pour le 1er mai 2021 aura finalement lieu le 11 septembre, à l'occasion du 20e anniversaire des attaques terroristes de New York et Washington. Les éditorialistes exhortent la communauté internationale à continuer de soutenir le pays.

Aux Etats-Unis, Joe Biden est sous le feu des critiques en raison des évènements à Kaboul. Les républicains, mais aussi certains démocrates, lui reprochent d'avoir agi de façon erratique. Ils ne remettent pas en cause le retrait des troupes en soi, souhaité par une majorité de l'opinion, ainsi que l'illustrent les sondages. Les images de l'aéroport de Kaboul nuiront-elles durablement au président américain ?

Au bout de 18 mois de pourparlers, les Etats-Unis et les talibans ont signé un accord de paix à Doha. Celui-ci doit mettre fin à un conflit qui dure depuis 2001 dans le pays. L'accord prévoit notamment le retrait des troupes occidentales d'ici 2021. En contrepartie, les talibans s'engagent à ne pas exporter le terrorisme dans le monde. Quelles sont les chances de paix ?

Les soldats d'une unité d'élite australienne auraient commis des crimes de guerre en Afghanistan, selon une enquête. Il ressort de celle-ci qu'au moins 39 civils et prisonniers auraient été tués "illégalement" entre 2009 et 2013. Le commandant en chef des forces armées australiennes, le général Angus Campbell, a annoncé des poursuites pénales. La presse européenne fait part de son émoi.

Sur ordre du président Donald Trump, les Etats-Unis réduiront leurs effectifs en Afghanistan d'ici la mi-janvier 2021 - ceux-ci passeront de 4 500 à 2 500 soldats. De plus, un cinquième des forces armées américaines devrait se retirer d'Irak selon le même calendrier. Les chroniqueurs évoquent une catastrophe pour la région, mais aussi une rude épreuve pour la coopération militaire transatlantique et européenne.