Assange autorisé à faire appel de son extradition
Lueur d'espoir pour Julian Assange : dans le bras de fer sur son extradition aux Etats-Unis, le fondateur de Wikileaks pourra faire appel auprès de la Cour suprême britannique. C'est ce qu'a décidé lundi la Haute cour de Londres, qui a suivi l'argumentation des avocats d'Assange. Au nom de la liberté de la presse, les chroniqueurs européens appellent à défendre le lanceur d'alerte.
Donner l'asile politique à Assange en Allemagne !
Si le Royaume-Uni ne rampait pas devant son grand frère américain, cela fait longtemps déjà qu'Assange aurait été libéré, écrit Frankfurter Rundschau :
«A la place, les disputes indignes repartent de plus belle autour d'un homme mentalement et physiquement brisé. Le prisonnier politique n'a jamais eu autant besoin d'être soutenu, notamment par l'Allemagne. Quand elle était encore dans l'opposition, Annalena Baerbock avait exigé 'la libération immédiate de Julian Assange pour graves infractions au droit fondamental à la liberté.' Aujourd'hui ministre des Affaires étrangères, elle est responsable - et doit agir. Julian Assange doit obtenir l'asile politique en Allemagne !»
Défendre la liberté de la presse
La justice américaine veut traduire Assange en justice pour espionnage. Son extradition porterait un coup fatal à la liberté de la presse, écrit Le Courrier :
«S'il est extradé - déporté serait sans doute un mot plus adéquat -, les journaux qui ont publié les informations qu'il a diffusées peuvent nourrir quelque souci : seront-ils les prochains sur la liste de l'Oncle Sam ? Dans tous les cas, ils y réfléchiront à deux fois avant de diffuser des articles sur ces révélations explosives. C'est bien la liberté de la presse qui est menacée par l'acharnement contre M. Assange. Le défendre, c'est défendre des principes du droit supérieur.»