Vers un encadrement des GAFAM dans l'UE ?
Le Parlement européen a approuvé le 25 mars le Digital Markets Act (DMA), la loi encadrant les marchés numériques. Des règles plus strictes pour les plates-formes comme Google, Amazon, Facebook et Apple doivent permettre de renforcer la concurrence et de donner plus de choix au consommateur. Les chroniqueurs débattent de l'efficience de ce nouvel outil.
L'UE recadre les lobbys
Eco salue l'initiative et la volonté de limiter le pouvoir des plateformes numériques :
«Elle représente des avantages considérables pour les consommateurs : une meilleure protection de la vie privée, un accès facilité aux produits compétitifs, un service de meilleure qualité et davantage de choix. Mais cela signifie aussi un nivellement de l'espace numérique, qui permettra aux petites entreprises de pouvoir concurrencer les géants du secteur. ... Autre perspective réjouissante : ce règlement permettra à l'UE d'apprendre enfin à se protéger contre les puissantes activités de lobbying des GAFAM, qui étaient parvenus à retarder et à neutraliser en partie plusieurs projets de loi. Aujourd'hui toutefois, on peut dire qu'ils ont échoué sur toute la ligne.»
D'autres mesures doivent suivre
L'UE ne doit pas se reposer sur ses lauriers, fait valoir Le Monde dans son éditorial :
«La partie est loin d'être gagnée. Le règlement général de protection des données (RGPD), pourtant prometteur, a montré que les GAFAM savaient trouver des échappatoires au cadre qui leur est imposé. L'enjeu pour le DMA consiste maintenant à se doter de moyens d'application et de contrôle suffisamment efficaces pour surmonter le manque de transparence et de volonté de coopérer dont ces entreprises ont toujours fait preuve.»