Bulgarie : motion de censure contre Kiril Petkov
A Sofia, le Premier ministre libéral Kiril Petkov, en poste depuis à peine six mois, a été renversé par une motion de censure. Il y a deux semaines, sa coalition hétéroclite avait perdu la majorité au Parlement, suite au retrait du parti populiste ITN. Se dirige-t-on vers des élections anticipées, ou bien vers une impasse durable ?
Le chaos politique freine l'économie
Dnevnik s'attend à une période difficile :
«Il semblerait que la valse des gouvernements transitoires et des élections anticipées ait repris. Il sera difficile de dégager une nouvelle formule de coalition. Et ce alors qu'on s'attend à une révision sérieusement à la baisse des prévisions de croissance, à la pire inflation de ces 20 dernières années, à des querelles sur l'état des finances publiques et le niveau de la dette de l'Etat, ainsi qu'à des incertitudes quant au projet de mise à jour budgétaire présenté au Parlement.»
Pas une fatalité
Une motion de censure n'est pas la fin du monde, estime Sega :
«Lors d'une motion de censure, le gouvernement reste aux affaires jusqu'à l'avènement d'un nouveau gouvernement intérimaire ou régulier. Le Parlement n'est pas dissous, il reste en l'état pendant au moins deux mois. Petkov a encore la possibilité de poursuivre le gouvernement sous une autre forme - une coalition tripartite [sans l'ITN], soutenue par des députés indépendants [ayant fait scission de l'ITN]. ... Mais même s'il trouve ces six députés, même s'il arrive à former un gouvernement, il ne disposera que d'une majorité ténue au Parlement.»