La politique africaine de la France à la croisée des chemins ?
Avant de se rendre en Afrique pour une tournée de plusieurs jours qui le mènera au Gabon, en Angola, au Congo-Brazzaville, puis en RDC, le président français Emmanuel Macron a annoncé sa nouvelle stratégie africaine. Celle-ci prévoit une baisse de la présence de soldats français et une coopération équitable avec les anciennes colonies. Les éditorialistes débattent des conséquences potentielles.
Un double danger
La Vanguardia se montre préoccupée :
«L'UE cherche des solutions pour gérer cette nouvelle situation et envisage un déploiement de troupes européennes au Niger. ... Le chaos qui sévit au Sahel risque d'atteindre les pays plus riches et plus stables du golfe de Guinée, tels que la Côte d'Ivoire. ... Un double danger vient du Sud. D'une part, la présence croissante d'organisations djihadistes pouvant utiliser le Sahel comme base d'accès pour perpétrer des actes terroristes en Europe du Sud. D'autre part, la dépendance grandissante des pays de la région envers le soutien du groupe Wagner et donc de la Russie.»
Ne pas rompre les liens avec les anciennes colonies
La France et l'Afrique sont dépendantes l'une de l'autre, croit savoir Le Figaro:
«Infatigable Sisyphe, Emmanuel Macron n'en revient pas moins constamment à la charge. Son diagnostic n'est pas en cause: la France ne saurait s'exclure d'un continent plein d'avenir et, pour y rester, elle doit changer son logiciel. Les Africains finiront bien par se rendre compte que les prédateurs d'aujourd'hui sont les mercenaires russes et les investisseurs chinois, bien plus que les anciens colonisateurs européens. Combien de temps leur faudra-t-il ?»