Les garde-frontières saoudiens auraient tué des réfugiés
Selon l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch, des gardes-frontières saoudiens auraient tué plusieurs centaines de migrants depuis le début de l'année 2022, la plupart originaires d'Ethiopie. Des personnes tentent régulièrement de fuir ce pays en guerre et de rallier l'Arabie saoudite via le Yémen. Pour les commentateurs, au vu de ces nouvelles violations des droits de humains, il est temps d'adopter une autre approche avec le royaume.
Imposer enfin des sanctions
Pour The Irish Times, il revient désormais aux Nations unies d'intervenir :
«Les Saoudiens contestent les affirmations et prétendent qu'elles 'ne reposent pas sur des sources fiables'. Mais la BBC et le New York Times ont confirmé ces déclarations, tout comme des rapporteurs de l'ONU. ... La BBC serait en mesure de prouver que les massacres se poursuivent. ... Selon le rapport [de Human Rights Watch], le nombre de morts entre mars 2022 et juin 2023 est estimé à des centaines, mais il pourrait aussi se chiffrer en milliers. ... Ces meurtres font apparaître sous un jour encore plus sombre le respect des droits humains en Arabie saoudite. L'ONU doit de toute urgence ouvrir une enquête et prendre des sanctions ciblées contre les responsables.»
Un statu quo impossible à défendre
Selon le quotidien taz, ce rapport devrait faire réfléchir les partenaires de l'Arabie saoudite :
«Il tombe également mal pour les gouvernements occidentaux, qui développent actuellement leurs relations avec l'Arabie saoudite. Dans ce but, ils sont prêts à détourner le regard et passent généreusement sous silence le côté obscur du régime. Malgré la guerre brutale menée par l'Arabie saoudite au Yémen, le violent assassinat du journaliste Jamal Khashoggi et le nombre croissant d'exécutions, l'Allemagne forme des agents de la police frontalière saoudienne (!) et le royaume est un client important des entreprises d'armement allemandes. En mai dernier, la ministre des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, s'est rendue en Arabie saoudite et a plaidé pour un renforcement des relations économiques. Mais après un tel rapport, il est inconcevable de simplement continuer comme avant.»