Allemagne : la coalition 'feu tricolore' en pleine crise

Une feuille de route de Christian Lindner (FDP), ministre allemand des Finances, qui a fuité vendredi dernier, est venue exacerber la désunion de la coalition "feu tricolore" au pouvoir. Les sociaux-démocrates (SPD) et les Verts ont vivement critiqué les propositions libérales de Lindner, notamment des baisses d'impôts pour les entreprises et un report des objectifs de protection du climat. Va-t-on vers la fin du gouvernement allemand ?

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Seznam Zprávy (CZ) /

La patience bientôt à bout

Seznam Zprávy évoque le désamour croissant entre les membres de la coalition allemande :

«L'opinion s'est habituée aux conflits interminables entre les partenaires de coalition, qui aboutissent rarement à une perspective constructive. On commence à perdre patience, la crise du constructeur automobile allemand le plus connu illustrant la gravité de la situation et la nécessité de réagir. ... A moins que les indicateurs économiques ne repartent à la hausse ou que les leaders de la coalition ne parviennent à se mettre d'accord sur un projet économique crédible, il faut s'attendre à ce que ceux qui réclament la fin prématurée du gouvernement Scholz donnent de la voix.»

Kurier (AT) /

Il n'y a pas de quoi se gausser

Kurier espère que l'Allemagne se ressaisira rapidement :

«Ces dernières années, ce sont plutôt les Autrichiens qui étaient la risée des Allemands. Mais Berlin est en train de nous damer le pion. ... Sauf que tout cela n'est pas du tout risible. L'économie allemande ne s'est jamais aussi mal portée depuis l'an 2000, et à partir de janvier, le bulldozer Donald Trump sera peut-être à nouveau aux commandes de la Maison-Blanche, sans parler des autocrates à Moscou et à Pékin. Dans pareil cas de figure, l'Europe aurait plus que jamais besoin d'une Allemagne forte»

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NRC Handelsblad (NL) /

Des Libéraux soucieux d'aiguiser leur profil

Le FDP réagit aux scores catastrophiques aux dernières élections, analyse NRC :

«Lindner en a conclu que la politique actuelle du gouvernement et le rôle du FDP en son sein étaient contraires aux intérêts du parti. C'est pourquoi il préconise une ligne diamétralement opposée à celle de Scholz et s'agrippe à deux revendications classiques (ou désuètes, selon les points de vue) du FDP : le frein à l'endettement et les baisses d'impôts. Quitter le gouvernement de son plein gré ? Il faut croire que Lindner ne juge pas la mesure propice pour améliorer sa cote de popularité. C'est pourquoi il préfère empoisonner l'existence de ses partenaires jusqu'à ce que Scholz prenne l'initiative de virer de son cabinet Lindner et ses acolytes du FDP.»