Recul de la faim et de la pauvreté dans le monde en 2024 ?
Les guerres et le climat ne sont pas les seuls problèmes d'envergure mondiale auxquels sont confrontés les quelque 8,14 milliards d'habitants de la Planète. A l'aube de la nouvelle année, les médias s'interrogent sur la situation de l'humanité, en termes de santé et de solidarité.
Le Brésil amorce un tournant décisif
El País dresse un bilan des objectifs de développementdurable établis par les Nations Unies :
«2024 ne restera pas dans les annales comme une année du développement international. ... L'éradication de la pauvreté et de la faim marque un net ralentissement. ... Dans de nombreuses régions du monde, un nationalisme populiste du type 'Mon pays d'abord' donne le ton. ... Pourtant, des signes d'espoir émergent. ... Les sommets du G20, souvent synonymes d'inertie bureaucratique, ont connu un sursaut sous la présidence brésilienne actuelle. ... En quelques semaines, les diplomates brésiliens ont orchestré la création d'une Alliance mondiale contre la faim et la pauvreté, ratifiée lors du sommet. ... La coopération au développement ne saurait remplacer des politiques nationales ambitieuses dans les pays du Sud global. Mais un échec du développement international serait un frein à tout progrès. Il est grand temps de desserrer ce frein.»
L'heure n'est pas au défaitisme
Neue Zürcher Zeitung se veut optimiste :
«Jamais autant de personnes n'ont connu de conditions de vie meilleures qu'aujourd'hui. En trente ans, l'extrême pauvreté a été réduite des trois quarts et la mortalité infantile divisée par deux. Des progrès qu'il ne faut pas perdre de vue. Non pour se donner bonne conscience, mais pour rester lucide. Le monde est en proie à un chaos indéniable. Nous avons toutes les raisons d'être inquiets. Mais nous aurions tort de céder au défaitisme. ... La paix sur Terre n'est pas un cadeau mais un espoir. C'est surtout une grande mission, que personne ne peut mener à bien à notre place.»