Le Parlement européen adopte la directive sur le PNR
Les eurodéputés ont adopté le PNR, la directive controversée sur les données des passagers aériens. Celle-ci prévoit que les compagnies européennes s'engagent à communiquer aux Etats de l'Union les noms, numéros de cartes de crédit et préférences alimentaires de leurs passagers. Une décision saluée par la presse.
Une avancée vers plus de sécurité
La décision du Parlement européen sur l’adoption du PNR est une bonne résolution à plusieurs égards, écrit le quotidien conservateur El Mundo :
«Compte tenu de la grave menace à laquelle nous sommes confrontés, on ne peut que saluer l’adoption de la directive Passenger Name Record. Pas seulement parce que celle-ci est un instrument nécessaire pour combattre le djihadisme et déjouer les attentats. Mais aussi parce que la coopération des services de sécurité des 28 Etats membres est un véritable pas en avant. Et parce qu’à l’issue d’un débat de cinq ans sur la mise en place de ce fichier, les données les plus sensibles relatives à la vie privée des passagers - couleur de peau, santé ou confession - seront protégées.»
La coopération européenne est donc possible
La décision du Parlement européen relative au PNR est un exemple de bonne coopération européenne, se réjouit le journal économique libéral Il Sole 24 Ore :
«C’est paradoxal : on trouve d’un côté le Parlement de Strasbourg, qui adopte des directives afin de promouvoir une lutte commune contre le terrorisme. De l’autre côté, des Etats qui s’attaquent à l’espace Schengen et à la libre circulation des personnes, en verrouillant 'leurs' frontières européennes et en décidant où commence et où s'arrête l'Union. … La décision du Parlement est un compromis, le fruit d’un débat entamé il y a cinq ans et cruellement redevenu d’actualité suite aux attentats de Paris et de Bruxelles. Les terroristes sont plus rapides que la bureaucratie européenne. Ce n'est pas le tout de sauvegarder les données : encore faut-il savoir les exploiter. … Les données des passagers aériens ne suffisent pas à identifier un terroriste. Ceci requiert aussi la coopération des services de renseignement.»