L'opposition sanctionnée pour son populisme
L'unique parti compétent de Chypre est ressorti vainqueur des élections, selon le quotidien libéral Cyprus Mail :
«Tous les partis d'opposition ont recouru à une rhétorique populiste irresponsable et éculée, en réclamant des hausses budgétaires et des baisses d'impôts. ... Face à ce populisme honteux, qui montre que les partis d'opposition n'ont tiré aucun enseignement de la gabegie qui avait mené le pays à la récession et à la faillite, DISY est l'unique parti politique promouvant une gestion prudente de l'économie et des décisions politiques rationnelles. La vérité, c'est que si Chypre a réussi à sortir du programme de secours et retrouvé le chemin du rétablissement, on le doit surtout à DISY, qui a soutenu le gouvernement de façon cohérente. Le déficit a été comblé, la dette publique est sous contrôle et l'économie connaît une croissance modérée.»
Aucun parti n'a de quoi se réjouir
La participation, de 66,8 pour cent, a fléchi par rapport à 2011. C'est donc un échec pour tous les partis, selon Simerini :
«Au lieu de se demander pourquoi 33 pour cent des électeurs les ont sanctionnés en choisissant de s'abstenir, les différent candidats ont préféré hier soir célébrer leurs prétendus succès, ou s'excuser tristement pour leurs déconvenues. ... Les centrales politiques feraient mieux de privilégier l'autocritique et d'assumer l'entière responsabilité du fait que la société a tourné le dos aux partis. ... Elles doivent trouver des voies de modernisation et de démocratisation, et se rapprocher de la population, afin d'amorcer un nouveau rapport entre les représentants politiques et les citoyens - notamment les plus jeunes.»