LRM dirigé par un proche de Macron
La République en Marche (LRM) a élu à sa tête l'ancien porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner. Ce proche d'Emmanuel Macron aura pour mission de consolider et de développer la position de ce dernier après son ascension à l'Elysée. Macron donne à son parti les moyens d'affronter l'avenir, estiment certains journalistes, tandis que d'autres perçoivent des écueils.
Macron est moins hypocrite que les autres
Malgré l'élection d'un nouveau responsable à la tête de sa formation, Emmanuel Macron reste à la tête de son parti, observe Le Journal du Dimanche :
«A En Marche, Emmanuel Macron décide de tout. Et, contrairement à ses prédécesseurs à l'Elysée, il ne s'en cache pas. Jacques Chirac au RPR, Nicolas Sarkozy à l'UMP et bien sûr François Hollande au PS : une fois élus à l'Elysée, tous feignaient de s'être détachés des affaires de leur formation politique. … Et juraient qu'ils ne plongeraient plus les mains dans le cambouis des appareils partisans. Alors qu'en réalité tous avaient continué à tirer les ficelles, pas toujours avec succès d'ailleurs... Avec l'actuel chef de l'Etat, c'est l'inverse.»
Le mouvement devient un parti classique
Emmanuel Macron poursuit un objectif clair avec la transformation de son parti, explique Tages-Anzeiger :
«Pour garder le pouvoir et être en mesure d'imposer sa politique du renouveau, Macron fait de son mouvement exactement ce qu'il tenait à ne pas devenir initialement : un parti classique et puissant. ... Selon son calcul, c'est le seul moyen de décrocher, au cours des prochaines années, des mandats électoraux aux niveaux local, régional et européen. Et Macron a grandement besoin de ces succès s'il veut mettre en œuvre sa politique de réforme aux quatre coins de la France. De plus, les mandats qu'En Marche compte obtenir lors des élections intermédiaires doivent permettre la réélection d'Emmanuel Macron en 2022. L'astuce du mouvement de rassemblement spontané a propulsé Macron à l'Elysée. Mais il ne pourra pas jouer cet atout une deuxième fois.»
Les élus locaux constituent la seule opposition à Macron
La position d'Emmanuel Macron est forte, mais pas inébranlable, commente Le Figaro :
«En réalité, les seuls à croiser le fer avec force et détermination sont les élus locaux de droite, de gauche, des milliers de maires, conseillers départementaux, présidents de région. Cette fronde s'est nourrie au cœur de l'été de la baisse programmée des emplois aidés et a carrément enflé après l'annonce d'un nouveau tour de vis financier. Depuis, rien ne semble pouvoir stopper leur colère. Attention danger ! Emmanuel Macron doit regagner leur confiance, car se couper des territoires, c'est fragiliser durablement sa relation avec les Français.»